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Francais Authentique, Comment Oscar pratique le français chaque jour (2)

Comment Oscar pratique le français chaque jour (2)

Je voyais que tout le monde rigolais et moi, j'étais, je ne sais pas, comme si j'étais ailleurs. J'ai voulu rentrer tout de suite.

Johan: Ah ouais ?

Oscar: Ouais, je me suis dit : ça, ce n'est pas pour moi, pourquoi je suis venu en France ? Je vais rentrer carrément. Mais je pense que la compréhension, ça vient petit à petit ; au fur et à mesure que tu parles avec les gens, tu commences à comprendre. Et pour l'expression orale, mon astuce, on dirait comme ça, c'est plutôt de n'avoir pas peur, c'est-à-dire essayer de parler même avec des fautes peu importe. Moi, par exemple, quand je croise quelqu'un qui est étranger ici à Madrid et qui essaye de me parler, ça me fait plaisir et je vais essayer de le comprendre. Donc les Français ils font la même chose. Donc, pourquoi avoir peur ? Donc, on va parler. Si on ne sait pas utiliser le subjonctif, on va utiliser l'infinitif, peu importe. Le plus important, c'est de communiquer et petit à petit, on va s'améliorer.

Johan: Ça, c'est super. C'est un de mes podcasts préférés. C'est un podcast que j'ai enregistré et que je préfère qui s'appelle « n'ayez pas peur de faire des erreurs » que j'ai enregistré, tu vois, c'était en 2011 ou 2012 et donc ça dit exactement ce que tu viens de décrire : qu'effectivement, un Français dans la rue, il ne va pas rigoler si tu fais une faute. Au contraire, il va être content que tu parles dans sa langue et je pense que ça, encore une fois, c'est un avantage que tu as eu d'apprendre en tant qu'enfant et c'est certainement aussi (il y en a d'autres), mais c'est une des raisons pour lesquelles les enfants apprennent mieux : c'est qu'ils s'en moquent. Je le vois avec les miens, Emma et Tom (Tom va avoir 7 ans, Emma a 8 ans et demi), ils s'en moquent s'ils font des erreurs (ils apprennent l'allemand), ce n'est pas grave. Et ça, c'est une limite qu'on a, nous les adultes, de parfois avoir peur. Donc, je note deux choses dans ce que tu viens de partager : ne pas avoir peur et la persévérance parce qu'au début, c'était difficile pour toi et souvent, on peut l'oublier ; si on t'entend parler, aujourd'hui, on va dire : « Waouh, Oscar, il est super fort ! » ou si tu regardes un joueur de foot jouer, si tu regardes, on va prendre un joueur espagnol, Iniesta jouer au foot, tu dis : « Oh c'est top ! » sauf que derrière, il y a des heures et des heures de travail et de doute, donc, c'est inspirant de t'entendre dire ça.

Comment tu fais aujourd'hui pour maintenir ton français ? Quel conseil tu donnerais à quelqu'un qui a un certain niveau, pas forcément aussi bon que le tien, mais un niveau correct : comment maintenir son niveau ?

Oscar: Moi, c'est ce que j'aime bien conseiller quand quelqu'un me pose cette question-là : c'est de lire. Et pour moi, c'est très bien, ça marche hyper bien de lire à voix haute et d'essayer de faire attention à la bonne prononciation parce que je pense qu'avec cette astuce, ça va devenir automatique. C'est-à-dire que quand on lit à voix haute et qu'on essaye de s'approcher le plus possible à la bonne prononciation, je pense que c'est une bonne méthode. Mais c'est aussi essayer de parler, parler, parler. Même si tu n'as pas un Français à qui parler, tu peux parler avec toi-même. Tu te parles à toi, tu te poses des questions, tu te réponds. Voilà, je pense que c'est une bonne astuce aussi. Les gens pensent que c'est impossible, que c'est une bêtise de le faire, mais eh bien non ! Moi, je conseille fortement de le faire parce que c'est super important.

Johan: Ça, c'est intéressant. J'ai déjà essayé justement de me parler, effectivement, parfois sous ma douche, me parler en anglais, en allemand, en italien. Effectivement, je peux confirmer que ça marche bien. Je n'ai jamais essayé de parler à voix haute pour maintenir, mais c'est vrai que je peux très bien imaginer l'intérêt que ça a. Donc, ça, c'est une chose que je vais peut-être essayer en allemand parce que je parle de moins en moins allemand après avoir vécu là-bas pendant dix ans, travaillé dans un pays germanophone pendant dix ans et je vais tester ta technique parce que je pense que tu travailles du coup… la bouche parle, tu travailles tes muscles et tu t'habitues à t'entendre et tu gagnes de la fluidité en fait.

Oscar: Voilà, parce qu'en fait, même à la maternelle, nous les Espagnols, on parle plutôt dans la bouche et vous, les Français, vous parlez plutôt avec la gorge. Donc, il faut s'entraîner. Ce sont des muscles qu'on n'utilise pas quand on parle notre langue maternelle. Donc, si tu es en voix haute, c'est la même chose que parler avec quelqu'un à peu près, donc, je pense que c'est une bonne technique.

Johan: Effectivement, une bonne technique de maintien. Tout en, je suppose, écoutant donc tu continues de consommer, je suppose, du contenu pour aussi maintenir un maximum l'écoute, n'est-ce pas ?

Oscar: Oui, et c'est plutôt grâce à toi parce que j'avais écouté un podcast où tu parlais du temps mort. Donc, je me suis dit : « Mais tiens, Johan, il a bien raison. J'ai pas mal de temps morts dont je ne me suis pas rendu compte ». Et par exemple, si, je ne sais pas, imagine-toi, je suis à la maison, mais je fais des trucs avec les mains, je n'utilise pas les oreilles, donc pourquoi pas écouter la radio ? Il y a des gens qui me disent : « Oui, mais tu dois faire attention à ce que tu fais ». Et je dis : « Oui, mais mon cerveau, il travaille lui aussi. Donc, même si je n'écoute pas, si je ne fais pas attention à ce qu'est en train de dire la radio, j'entends le français ». Tu vois ce que je veux dire ?

Johan: Bien sûr !

Oscar: Si je vais au boulot, à la place de mettre la radio en espagnol, je la mets en français parce que ça me plaît énormément et ça me permet aussi d'écouter les Français pour ne pas perdre le niveau de compréhension orale et là, c'est vrai, je suis complètement d'accord avec toi : on a pas mal de temps morts et il faut bien l'utiliser.

Johan: Oui, et puis l'inconscient est super puissant, on ne s'en rend pas compte. Parfois, on pense que, puisqu'on fait autre chose, (on conduit) notre inconscient ne travaille pas, mais c'est faux. Notre inconscient, il est sans arrêt en train de faire battre notre cœur, il est sans arrêt en train de calculer le débit de sang qui doit aller dans nos artères. Donc, notre inconscient, il sait faire beaucoup de choses et je pense que tu as bien raison d'écouter pendant tes temps morts.

J'ai deux petites questions à te poser avant de terminer, cher Oscar. La première, ce serait : qu'est-ce que tu déconseillerais à quelqu'un de faire en ce qui concerne l'apprentissage du français ? Qu'est-ce qui, à ton sens, est contre-productif et pourrait même dégrader les performances dans l'apprentissage ?

Oscar: Je déconseille de s'ennuyer. L'ennui c'est horrible, horrible. Donc par exemple, si tu prends un bouquin de grammaire et que ça t'ennuie, laisse-le. Ce n'est pas ton truc, laisse-le. Il vaut mieux que tu joues avec ton portable que… Je ne sais pas, il y a des applications pour l'apprentissage du français à travers la chanson française. Amuse-toi bien, profites-en, fais ce qui te plaît parce que si tu t'ennuies, c'est l'erreur. Je pense que ça va t'amener à laisser tomber le français et c'est bien dommage. Donc, l'ennui, pour moi, c'est la pire des choses.

Johan: Ouais, je suis d'accord, 100 % d'accord et souvent en fait, tu parles d'abandon, et souvent effectivement, la cause de l'abandon, c'est l'ennui parce que, imagine, comme tu dis, tu lis quelque chose qui ne t'intéresse pas ou tu écoutes quelque chose qui t'ennuie juste parce que c'est du français. Ton cerveau, lui – on parlait de l'inconscient – il va vite faire le lien et va dire : « Ah, le français est ennuyeux », alors que ce n'est pas le français qui est ennuyeux, c'est le contenu que tu es en train de consommer. Donc effectivement, moi, par exemple, je me suis toujours fixé comme règle dans les langues étrangères que je pratique, de ne jamais consommer un contenu juste parce qu'il est dans cette langue. C'est-à-dire qu'il ne faut pas, à mon sens, consommer un contenu écrit en français juste parce que c'est du français. Il faut le consommer parce qu'il nous intéresse et qu'on l'aurait lu dans notre langue maternelle.

Oscar: Voilà, et si étudier la grammaire, ça t'ennuie énormément, il y a beaucoup beaucoup de méthodes sur Internet. Donc, si tu n'aimes pas lire les règles, fais des exercices. C'est une autre façon de comprendre la règle. Pourquoi pas ? C'est toi ton prof, c'est-à-dire que tu peux faire ce que tu veux, donc profites-en, amuse-toi bien, voilà ; et prends du plaisir quand tu lis toujours.

Johan: Oui, c'est ce que tu fais, je pense, au quotidien et on le voit en fait. Tu proposes toujours des activités sur nos différents groupes et on voit que tu aimes jouer avec les mots, tu aimes t'amuser avec la langue et ça se sent et je pense que c'est aussi une des raisons pour lesquelles tu as tant de succès.

Et pour terminer, tu as déjà partagé pas mal de choses, tu nous as déjà donné des conseils super puissants (ne pas avoir peur de faire des erreurs, se parler à soi-même, lire à haute voix, persister), mais si tu avais vraiment un conseil numéro 1 ou une chose à retenir, une chose que les gens qui viennent de passer ces vingt minutes avec nous doivent retenir, qu'est-ce que tu leur dirais ? Ton conseil numéro 1 pour progresser en français.

Oscar: Avoir un objectif, c'est-à-dire, pourquoi ? Pose-toi des questions, pose-toi la question : pourquoi t'apprends le français ? Quel est ton but ? Quel est ton objectif ? Et voilà, commence déjà. Pourquoi pas ? T'en es capable, j'en suis sûr. Vous pouvez me regarder moi ; voyez comme je parle déjà. Ce n'est pas un miracle, c'est juste les forces, c'est de s'entraîner. On peut aussi y arriver. Donc, c'est ce que je dirai : fais-le, t'en es capable. Fais-le.

Johan: Ouais, je pense qu'effectivement, c'est un très très bon résumé. On en est tous capable à condition, et justement, à condition de suivre toutes les choses que tu as dites jusqu'à présent : de ne pas s'ennuyer, de prendre le temps d'écouter, de pratiquer et de prendre du plaisir.

En tout cas, Oscar, merci du fond du cœur pour deux choses. La première, c'est pour tout ce que tu viens de partager avec nous. Je suis sûr que tu vas aider des dizaines de milliers de personnes, tu vas les inspirer. Moi, je leur dirai que tu as ce niveau parce que tu as travaillé, parce que tu as persévéré, parce que tu as utilisé la bonne méthode, qu'ils peuvent le faire également. Donc, merci pour ça. Et merci aussi pour tout ce que tu fais dans le cadre de notre académie, dans le cadre de Français Authentique. Tu organises des discussions Skype, des petits jeux sur nos groupes WhatsApp et on a toujours besoin de gens comme toi qui sont là pour fédérer et pour partager leur apprentissage et pour aider les autres. Et tout ça, tu le fais pour nous au quotidien et je voulais vraiment t'en remercier.

Oscar: Merci à toi. Tu sais que pour moi, ça me fait hyper plaisir. Donc, je ne peux pas te dire… Merci Johan.

Johan: Eh bien, on continue alors. Merci du fond du cœur pour ton temps. A bientôt, Oscar.

Oscar: A bientôt !

Et voilà ! Merci d'avoir suivi cette vidéo, cette interview. J'espère que ça t'a plu.


Comment Oscar pratique le français chaque jour (2) Wie Oscar jeden Tag Französisch übt (2) How Oscar practices French every day (2) オスカーが毎日実践しているフランス語 (2) 奥斯卡每天如何练习法语(二)

Je voyais que tout le monde rigolais et moi, j'étais, je ne sais pas, comme si j'étais ailleurs. Vi que todos se reían y yo estaba, no sé, como si estuviera en otro lugar. J'ai voulu rentrer tout de suite. Quería irme a casa de inmediato.

Johan: Ah ouais ?

Oscar: Ouais, je me suis dit : ça, ce n'est pas pour moi, pourquoi je suis venu en France ? Je vais rentrer carrément. Mais je pense que la compréhension, ça vient petit à petit ; au fur et à mesure que tu parles avec les gens, tu commences à comprendre. Et pour l'expression orale, mon astuce, on dirait comme ça, c'est plutôt de n'avoir pas peur, c'est-à-dire essayer de parler même avec des fautes peu importe. Moi, par exemple, quand je croise quelqu'un qui est étranger ici à Madrid et qui essaye de me parler, ça me fait plaisir et je vais essayer de le comprendre. Yo, por ejemplo, cuando conozco a alguien que es extranjero aquí en Madrid y que intenta hablar conmigo, me alegra y trataré de entenderlo. Donc les Français ils font la même chose. Donc, pourquoi avoir peur ? Donc, on va parler. Si on ne sait pas utiliser le subjonctif, on va utiliser l'infinitif, peu importe. Si no sabemos cómo usar el subjuntivo, usaremos el infinitivo, lo que sea. Le plus important, c'est de communiquer et petit à petit, on va s'améliorer.

Johan: Ça, c'est super. C'est un de mes podcasts préférés. C'est un podcast que j'ai enregistré et que je préfère qui s'appelle « n'ayez pas peur de faire des erreurs » que j'ai enregistré, tu vois, c'était en 2011 ou 2012 et donc ça dit exactement ce que tu viens de décrire : qu'effectivement, un Français dans la rue, il ne va pas rigoler si tu fais une faute. Au contraire, il va être content que tu parles dans sa langue et je pense que ça, encore une fois, c'est un avantage que tu as eu d'apprendre en tant qu'enfant et c'est certainement aussi (il y en a d'autres), mais c'est une des raisons pour lesquelles les enfants apprennent mieux : c'est qu'ils s'en moquent. Por el contrario, se alegrará de que hables en su idioma y creo que, una vez más, es una ventaja que tenías que aprender de niño y ciertamente también lo es (hay tiene otros), pero esa es una razón por la que los niños aprenden mejor: no les importa. Je le vois avec les miens, Emma et Tom (Tom va avoir 7 ans, Emma a 8 ans et demi), ils s'en moquent s'ils font des erreurs (ils apprennent l'allemand), ce n'est pas grave. Lo veo con los míos, Emma y Tom (Tom tendrá 7 años, Emma tiene 8 años y medio), no les importa si cometen errores (aprenden alemán), no importa . Et ça, c'est une limite qu'on a, nous les adultes, de parfois avoir peur. Donc, je note deux choses dans ce que tu viens de partager : ne pas avoir peur et la persévérance parce qu'au début, c'était difficile pour toi et souvent, on peut l'oublier ; si on t'entend parler, aujourd'hui, on va dire : « Waouh, Oscar, il est super fort ! » ou si tu regardes un joueur de foot jouer, si tu regardes, on va prendre un joueur espagnol, Iniesta jouer au foot, tu dis : « Oh c'est top ! » sauf que derrière, il y a des heures et des heures de travail et de doute, donc, c'est inspirant de t'entendre dire ça. »Excepto que detrás, hay horas y horas de trabajo y dudas, por lo que es inspirador escucharte decir eso.

Comment tu fais aujourd'hui pour maintenir ton français ? Quel conseil tu donnerais à quelqu'un qui a un certain niveau, pas forcément aussi bon que le tien, mais un niveau correct : comment maintenir son niveau ?

Oscar: Moi, c'est ce que j'aime bien conseiller quand quelqu'un me pose cette question-là : c'est de lire. Oscar: Yo, eso es lo que me gusta aconsejar cuando alguien me hace esta pregunta: es para leer. Et pour moi, c'est très bien, ça marche hyper bien de lire à voix haute et d'essayer de faire attention à la bonne prononciation parce que je pense qu'avec cette astuce, ça va devenir automatique. C'est-à-dire que quand on lit à voix haute et qu'on essaye de s'approcher le plus possible à la bonne prononciation, je pense que c'est une bonne méthode. Es decir, cuando lees en voz alta y tratas de acercarte lo más posible a la pronunciación correcta, creo que es un buen método. Mais c'est aussi essayer de parler, parler, parler. Même si tu n'as pas un Français à qui parler, tu peux parler avec toi-même. Tu te parles à toi, tu te poses des questions, tu te réponds. Voilà, je pense que c'est une bonne astuce aussi. Les gens pensent que c'est impossible, que c'est une bêtise de le faire, mais eh bien non ! La gente piensa que es imposible, es estúpido hacerlo, pero bueno, ¡no! Moi, je conseille fortement de le faire parce que c'est super important.

Johan: Ça, c'est intéressant. J'ai déjà essayé justement de me parler, effectivement, parfois sous ma douche, me parler en anglais, en allemand, en italien. Ya he tratado de hablarme a mí mismo, de hecho, a veces en mi ducha, hablarme en inglés, alemán, italiano. Effectivement, je peux confirmer que ça marche bien. Je n'ai jamais essayé de parler à voix haute pour maintenir, mais c'est vrai que je peux très bien imaginer l'intérêt que ça a. Donc, ça, c'est une chose que je vais peut-être essayer en allemand parce que je parle de moins en moins allemand après avoir vécu là-bas pendant dix ans, travaillé dans un pays germanophone pendant dix ans et je vais tester ta technique parce que je pense que tu travailles du coup… la bouche parle, tu travailles tes muscles et tu t'habitues à t'entendre et tu gagnes de la fluidité en fait.

Oscar: Voilà, parce qu'en fait, même à la maternelle, nous les Espagnols, on parle plutôt dans la bouche et vous, les Français, vous parlez plutôt avec la gorge. Donc, il faut s'entraîner. Ce sont des muscles qu'on n'utilise pas quand on parle notre langue maternelle. Donc, si tu es en voix haute, c'est la même chose que parler avec quelqu'un à peu près, donc, je pense que c'est une bonne technique.

Johan: Effectivement, une bonne technique de maintien. Tout en, je suppose, écoutant donc tu continues de consommer, je suppose,  du contenu pour aussi maintenir un maximum l'écoute, n'est-ce pas ?

Oscar: Oui, et c'est plutôt grâce à toi parce que j'avais écouté un podcast où tu parlais du temps mort. Donc, je me suis dit : « Mais tiens, Johan, il a bien raison. Entonces me dije a mí mismo: "Pero bueno, Johan, tiene razón. J'ai pas mal de temps morts dont je ne me suis pas rendu compte ». Tengo mucho tiempo de inactividad que no me di cuenta ”. Et par exemple, si, je ne sais pas, imagine-toi, je suis à la maison, mais je fais des trucs avec les mains, je n'utilise pas les oreilles, donc pourquoi pas écouter la radio ? Il y a des gens qui me disent : « Oui, mais tu dois faire attention à ce que tu fais ». Et je dis : « Oui, mais mon cerveau, il travaille lui aussi. Y yo digo: "Sí, pero mi cerebro también está funcionando. Donc, même si je n'écoute pas, si je ne fais pas attention à ce qu'est en train de dire la radio, j'entends le français ». Tu vois ce que je veux dire ? Sabes a lo que me refiero ?

Johan: Bien sûr !

Oscar: Si je vais au boulot, à la place de mettre la radio en espagnol, je la mets en français parce que ça me plaît énormément et ça me permet aussi d'écouter les Français pour ne pas perdre le niveau de compréhension orale et là, c'est vrai, je suis complètement d'accord avec toi : on a pas mal de temps morts et il faut bien l'utiliser. Oscar: Si voy a trabajar, en lugar de poner la radio en español, la pongo en francés porque me gusta mucho y también me permite escuchar el francés para no perder el nivel de comprensión oral. , es cierto, estoy completamente de acuerdo con usted: tenemos mucho tiempo de inactividad y debemos usarlo bien.

Johan: Oui, et puis l'inconscient est super puissant, on ne s'en rend pas compte. Parfois, on pense que, puisqu'on fait autre chose, (on conduit) notre inconscient ne travaille pas, mais c'est faux. Notre inconscient, il est sans arrêt en train de faire battre notre cœur, il est sans arrêt en train de calculer le débit de sang qui doit aller dans nos artères. Donc, notre inconscient, il sait faire beaucoup de choses et je pense que tu as bien raison d'écouter pendant tes temps morts.

J'ai deux petites questions à te poser avant de terminer, cher Oscar. La première, ce serait : qu'est-ce que tu déconseillerais à quelqu'un de faire en ce qui concerne l'apprentissage du français ? La primera sería: ¿qué le aconsejarías a alguien que no haga cuando se trata de aprender francés? Qu'est-ce qui, à ton sens, est contre-productif et pourrait même dégrader les performances dans l'apprentissage ?

Oscar: Je déconseille de s'ennuyer. L'ennui c'est horrible, horrible. El aburrimiento es horrible, horrible. Donc par exemple, si tu prends un bouquin de grammaire et que ça t'ennuie, laisse-le. Entonces, por ejemplo, si recoges un libro de gramática y te molesta, déjalo. Ce n'est pas ton truc, laisse-le. Il vaut mieux que tu joues avec ton portable que… Je ne sais pas, il y a des applications pour l'apprentissage du français à travers la chanson française. Es mejor que juegues con tu teléfono celular que ... No sé, hay aplicaciones para aprender francés a través de canciones en francés. Amuse-toi bien, profites-en, fais ce qui te plaît parce que si tu t'ennuies, c'est l'erreur. Je pense que ça va t'amener à laisser tomber le français et c'est bien dommage. Donc, l'ennui, pour moi, c'est la pire des choses.

Johan: Ouais, je suis d'accord, 100 % d'accord et souvent en fait, tu parles d'abandon, et souvent effectivement, la cause de l'abandon, c'est l'ennui parce que, imagine, comme tu dis, tu lis quelque chose qui ne t'intéresse pas ou tu écoutes quelque chose qui t'ennuie juste parce que c'est du français. Ton cerveau, lui – on parlait de l'inconscient – il va vite faire le lien et va dire : « Ah, le français est ennuyeux », alors que ce n'est pas le français qui est ennuyeux, c'est le contenu que tu es en train de consommer. Donc effectivement, moi, par exemple, je me suis toujours fixé comme règle dans les langues étrangères que je pratique, de ne jamais consommer un contenu juste parce qu'il est dans cette langue. C'est-à-dire qu'il ne faut pas, à mon sens, consommer un contenu écrit en français juste parce que c'est du français. Il faut le consommer parce qu'il nous intéresse et qu'on l'aurait lu dans notre langue maternelle. Debemos consumirlo porque nos interesa y que lo habríamos leído en nuestra lengua materna.

Oscar: Voilà, et si étudier la grammaire, ça t'ennuie énormément, il y a beaucoup beaucoup de méthodes sur Internet. Donc, si tu n'aimes pas lire les règles, fais des exercices. C'est une autre façon de comprendre la règle. Pourquoi pas ? C'est toi ton prof, c'est-à-dire que tu peux faire ce que tu veux, donc profites-en, amuse-toi bien, voilà ; et prends du plaisir quand tu lis toujours.

Johan: Oui, c'est ce que tu fais, je pense, au quotidien et on le voit en fait. Tu proposes toujours des activités sur nos différents groupes et on voit que tu aimes jouer avec les mots, tu aimes t'amuser avec la langue et ça se sent et je pense que c'est aussi une des raisons pour lesquelles tu as tant de succès.

Et pour terminer, tu as déjà partagé pas mal de choses, tu nous as déjà donné des conseils super puissants (ne pas avoir peur de faire des erreurs, se parler à soi-même, lire à haute voix, persister), mais si tu avais vraiment un conseil numéro 1 ou une chose à retenir, une chose que les gens qui viennent de passer ces vingt minutes avec nous doivent retenir, qu'est-ce que tu leur dirais ? Ton conseil numéro 1 pour progresser en français.

Oscar: Avoir un objectif, c'est-à-dire, pourquoi ? Pose-toi des questions, pose-toi la question : pourquoi t'apprends le français ? Quel est ton but ? Quel est ton objectif ? Et voilà, commence déjà. Pourquoi pas ? T'en es capable, j'en suis sûr. Vous pouvez me regarder moi ; voyez comme je parle déjà. Ce n'est pas un miracle, c'est juste les forces, c'est de s'entraîner. On peut aussi y arriver. Donc, c'est ce que je dirai : fais-le, t'en es capable. Fais-le.

Johan: Ouais, je pense qu'effectivement, c'est un très très bon résumé. On en est tous capable à condition, et justement, à condition de suivre toutes les choses que tu as dites jusqu'à présent : de ne pas s'ennuyer, de prendre le temps d'écouter, de pratiquer et de prendre du plaisir.

En tout cas, Oscar, merci du fond du cœur pour deux choses. La première, c'est pour tout ce que tu viens de partager avec nous. El primero es para todo lo que acaba de compartir con nosotros. Je suis sûr que tu vas aider des dizaines de milliers de personnes, tu vas les inspirer. Moi, je leur dirai que tu as ce niveau parce que tu as travaillé, parce que tu as persévéré, parce que tu as utilisé la bonne méthode, qu'ils peuvent le faire également. Donc, merci pour ça. Et merci aussi pour tout ce que tu fais dans le cadre de notre académie, dans le cadre de Français Authentique. Tu organises des discussions Skype, des petits jeux sur nos groupes WhatsApp et on a toujours besoin de gens comme toi qui sont là pour fédérer et pour partager leur apprentissage et pour aider les autres. Et tout ça, tu le fais pour nous au quotidien et je voulais vraiment t'en remercier.

Oscar: Merci à toi. Tu sais que pour moi, ça me fait hyper plaisir. Donc, je ne peux pas te dire… Merci Johan.

Johan: Eh bien, on continue alors. Merci du fond du cœur pour ton temps. A bientôt, Oscar.

Oscar: A bientôt !

Et voilà ! Merci d'avoir suivi cette vidéo, cette interview. J'espère que ça t'a plu.