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Alexandre Dumas. Divers Contes., 08a. La Reine des Neiges. Préface.

08a. La Reine des Neiges. Préface.

La Reine des Neiges.

Chapitre 0. Préface. Dans une de ces grandes villes où il y a tant de maisons et tant d'habitants qu'il n'y a pas assez de place pour que chacun possède un petit jardin, et où par conséquent, la plupart doivent se contenter d'une caisse de bois sur la fenêtre, ou d'un pot de fleurs sur la cheminée, il y avait deux pauvres enfants qui avaient chacun leur jardin dans une caisse.

Ils n'étaient pas frère et sœur, mais s'aimaient autant que s'ils l'eussent été. Leurs parents demeuraient juste en face l'un de l'autre, chacun au quatrième palier d'une de ces vieilles maisons en bois dont les étages, surplombant les uns les autres, vont toujours se rapprochant jusqu'à ce que les derniers se touchent presque.

Les toits des deux maisons ne se trouvaient donc en quelque sorte séparés que par les deux gouttières, de sorte qu'un homme d'une grande taille eût pu, comme faisait ce gigantesque colosse de Rhodes dont vous avez entendu parler, mes chers enfants, et qui était une des sept merveilles du monde, poser un pied sur une fenêtre, un pied sur l'autre, et voir passer entre ses jambes les gens qui suivaient la rue, allant à leurs affaires ou à leurs plaisirs.

Les parents des deux enfants, qui étaient l'un un petit garçon, et l'autre une petite fille, avaient, en dehors de leur fenêtre, et chacun de leur côté, une grande caisse en bois pleine de terre, où croissaient des herbes destinées aux usages de la cuisine, comme civette, persil, cerfeuil, et en outre, un petit rosier, qui, la moitié de l'année, était couvert de fleurs qui, tout en souriant au soleil, embaumaient la chambre.

Les rosiers étaient la propriété des deux petits enfants, qui les arrosaient, les taillaient, les soignaient avant de penser à eux-mêmes, tant ils aimaient leurs rosiers.

Les parents qui, de leur côté, étaient bien ensemble, songèrent un jour à rendre encore plus complète la communication de leurs deux appartements.

Au lieu de laisser les caisses en large, sur chaque fenêtre, ils les placèrent en travers, de manière qu'elles formassent un pont sur la rue, ils y semèrent alors des pois de senteur et de beaux haricots rouges, dont les longs filaments pendirent dans la rue ou remontèrent le long des fenêtres, de sorte que les deux caisses formaient comme un arc triomphal de verdure et de fleurs. Comme les enfants savaient qu'il leur était défendu de traverser ce pont de feuillage on leur accordait une fois chaque jour la permission de monter l'un chez l'autre, et de s'asseoir sur de petits bancs encadrés dans les fenêtres, où l'un jouait avec son polichinelle, l'autre avec sa poupée, et plus souvent encore tous deux ensemble avec un petit ménage de faïence et de fer-blanc qui avait été donné à la petite fille par son parrain, le jour des étrennes.

En hiver, ce plaisir, où le bon Dieu intervenait pour les trois quarts au moins, prenait une fin.

Les carreaux des fenêtres alors se couvraient de givre, et, pour se voir, chaque petit faisait chauffer un sou de cuivre et le posait tout chaud contre les carreaux gelés. Ils obtenaient ainsi un petit rond par lequel la vitre, étant mise à découvert, ils se pouvaient entre-regarder. Alors derrière chaque petit rond on voyait à chaque fenêtre un œil doux et amical. C'étaient le petit garçon et la petite fille qui se disaient bonjour. Le petit garçon s'appelait Peters et la petite fille Gerda.

L'hiver, comme il était impossible, à cause du froid, d'ouvrir les fenêtres, les séances devenaient naturellement plus longues chez l'un ou chez l'autre, surtout lorsque dehors il tombait de la neige.

– Ce sont les abeilles blanches qui essaiment, disait la grand-mère.

– Ont-elles aussi leur reine ?

demandait le petit garçon, qui savait que les abeilles ont une reine. – Oui, elles en ont une, répondait la grand-mère ; elle s'appelle la Reine des Neiges, et elle vole là où l'essaim des flocons est le plus épais.

C'est la plus grosse de toutes, et elle n'est jamais inoccupée. À peine a-t-elle touché la terre qu'elle remonte vers les nuages noirs. Seulement, à minuit, elle vole dans les rues de la ville en regardant aux fenêtres, et alors celles-ci se couvrent d'une couche de glace qui représente des fleurs. – Oui, oui, nous avons vu cela, dirent les deux enfants.

Et à partir de ce moment, ils crurent que c'était vrai, tant les petits et même les grands enfants ont facilité de croire à la vérité de ce qu'ils voient, quoique ce qu'ils voient, ou plutôt ce qu'ils croient voir ne soit pas toujours la vérité.

– Est-ce que la Reine des Neiges, qui regarde à travers les vitres, peut entrer dans les maisons ?

demanda la petite fille avec une certaine crainte. – Ah !

bon ! qu'elle entre dans la nôtre, dit le petit garçon avec ce ton de forfanterie particulier aux enfants, je la mettrai sur le poêle, moi, et elle fondra. Le soir, étant à demi déshabillé, le petit Peters monta sur une chaise et regarda par le trou rond.

Il vit alors des milliers de flocons de neige qui tombaient dehors, et au milieu de l'essaim d'abeilles blanches, un énorme flocon qui tombait sur le rebord de la fenêtre. Le flocon, à peine tombé, grossit, grandit, s'arrondit, prit une forme humaine, et devint enfin une belle dame tout habillée d'une étoffe brillante comme l'argent, et composée de millions de flocons de neige, dont les uns formaient des étoiles et les autres des fleurs. Quant à son visage et à ses mains, ils étaient de la glace la plus pure, la plus brillante. Au milieu de ce cristal, ses yeux brillaient comme des diamants et ses dents comme des perles. Au reste, elle ne marchait pas, elle volait ou glissait. Voyant le petit garçon qui regardait par son trou, elle lui fit un salut de la tête et un signe de la main.

Le petit garçon effrayé, quoi qu'il eût dit le matin, sauta à bas de la chaise, et appuya tant qu'il put ses deux mains contre la fenêtre, pour que la Reine des Neiges ne pût entrer.

Toute la nuit, il crut entendre un gros oiseau battant la fenêtre de ses ailes.

C'était le vent.

Le lendemain, il fit une belle gelée blanche, puis bientôt vint le printemps, le ciel s'éclaircit, le soleil brilla, la verdure parut, les hirondelles bâtirent leurs nids, les fenêtres se rouvrirent, et les deux enfants s'assirent de nouveau, soit en face l'un de l'autre, soit près l'un de l'autre.

Les roses, les pois de senteur et les haricots rouges fleurirent cette année d'une splendide façon.

La petite fille avait appris un psaume dans lequel il était question de roses.

Elle le chanta au petit garçon, qui le répéta avec elle. Les roses déjà se fanent et tombent,

Nous verrons bientôt le petit Jésus.

Les deux enfants se tenaient par la main, baisaient les roses, voulaient faire manger du sucre aux boutons s'entrouvrant, demandant pourquoi, puisque les oiseaux donnaient la becquée à leurs petits, ils ne donneraient pas, eux, la becquée à leurs roses.

On eut de superbes jours d'été, et les roses fleurirent presque jusqu'à Noël, c'est-à-dire presque jusqu'au moment où, comme le disait le psaume, on allait voir le petit Jésus. Peters et Gerda étaient assis, et regardaient ensemble un livre d'images où il y avait des gravures représentant des animaux et des oiseaux.

Tout à coup, au moment où l'horloge de la ville sonnait cinq heures, le petit Peters s'écria : – Aïe !

aïe ! aïe ! il m'est entré quelque chose dans l'œil, qui m'a pénétré jusqu'au cœur. La petite fille lui fit ouvrir la paupière, et lui souffla dans l'œil.

– Bon, je crois que c'est parti, dit le petit garçon.

Mais il se trompait, ce qui lui était entré dans l'œil, ce qui avait pénétré jusqu'à son cœur, n'était point parti.

Disons ce que c'était.


08a. La Reine des Neiges. Préface. 08a. Snow Queen. Preface.

La Reine des Neiges. Snow Queen.

Chapitre 0. Préface. Dans une de ces grandes villes où il y a tant de maisons et tant d’habitants qu’il n’y a pas assez de place pour que chacun possède un petit jardin, et où par conséquent, la plupart doivent se contenter d’une caisse de bois sur la fenêtre, ou d’un pot de fleurs sur la cheminée, il y avait deux pauvres enfants qui avaient chacun leur jardin dans une caisse. In one of those big cities where there are so many houses and so many people that there is not enough room for everyone to have a small garden, and therefore most have to be satisfied with wooden crate on the window, or a flower pot on the fireplace, there were two poor children who each had their own garden in a crate.

Ils n’étaient pas frère et sœur, mais s’aimaient autant que s’ils l’eussent été. They were not brother and sister, but loved each other as much as if they had been. Leurs parents demeuraient juste en face l’un de l’autre, chacun au quatrième palier d’une de ces vieilles maisons en bois dont les étages, surplombant les uns les autres, vont toujours se rapprochant jusqu’à ce que les derniers se touchent presque. Their parents were just in front of each other, each on the fourth floor of one of those old wooden houses whose floors, overlooking each other, are always coming closer until the last touch each other. almost.

Les toits des deux maisons ne se trouvaient donc en quelque sorte séparés que par les deux gouttières, de sorte qu’un homme d’une grande taille eût pu, comme faisait ce gigantesque colosse de Rhodes dont vous avez entendu parler, mes chers enfants, et qui était une des sept merveilles du monde, poser un pied sur une fenêtre, un pied sur l’autre, et voir passer entre ses jambes les gens qui suivaient la rue, allant à leurs affaires ou à leurs plaisirs. The roofs of the two houses were thus separated from each other only by the two gutters, so that a tall man could have done, as did the gigantic colossus of Rhodes whom you have heard of, my dear children. and who was one of the seven wonders of the world, to put one foot on a window, one foot on the other, and to see pass between his legs the people who followed the street, going to their business or their pleasures.

Les parents des deux enfants, qui étaient l’un un petit garçon, et l’autre une petite fille, avaient, en dehors de leur fenêtre, et chacun de leur côté, une grande caisse en bois pleine de terre, où croissaient des herbes destinées aux usages de la cuisine, comme civette, persil, cerfeuil, et en outre, un petit rosier, qui, la moitié de l’année, était couvert de fleurs qui, tout en souriant au soleil, embaumaient la chambre. The parents of the two children, who were one a boy and the other a little girl, had, outside their window, and each on their side, a large wooden box full of earth, where grasses were growing. intended for use in the kitchen, such as civet, parsley, chervil, and, in addition, a small rose-bush, which, half of the year, was covered with flowers which, while smiling in the sun, perfumed the room.

Les rosiers étaient la propriété des deux petits enfants, qui les arrosaient, les taillaient, les soignaient avant de penser à eux-mêmes, tant ils aimaient leurs rosiers. The roses were the property of the two little children, who watered them, carved them, cared for them before thinking of themselves, so much did they love their roses.

Les parents qui, de leur côté, étaient bien ensemble, songèrent un jour à rendre encore plus complète la communication de leurs deux appartements. The parents, who on their side were well together, thought one day to make even more complete the communication of their two apartments.

Au lieu de laisser les caisses en large, sur chaque fenêtre, ils les placèrent en travers, de manière qu’elles formassent un pont sur la rue, ils y semèrent alors des pois de senteur et de beaux haricots rouges, dont les longs filaments pendirent dans la rue ou remontèrent le long des fenêtres, de sorte que les deux caisses formaient comme un arc triomphal de verdure et de fleurs. Instead of leaving the boxes wide, on each window, they placed them across, so that they formed a bridge on the street, they sowed there then peas of scent and beautiful red beans, whose long filaments hung in the street or up the windows, so that the two boxes formed like a triumphal arch of greenery and flowers. Comme les enfants savaient qu’il leur était défendu de traverser ce pont de feuillage on leur accordait une fois chaque jour la permission de monter l’un chez l’autre, et de s’asseoir sur de petits bancs encadrés dans les fenêtres, où l’un jouait avec son polichinelle, l’autre avec sa poupée, et plus souvent encore tous deux ensemble avec un petit ménage de faïence et de fer-blanc qui avait été donné à la petite fille par son parrain, le jour des étrennes. As the children knew that they were forbidden to cross this bridge of foliage, they were allowed once a day to go up to each other and to sit on small benches framed in the windows, where one played with his pupil, the other with his doll, and more often together with a little household of faience and tin, which had been given to the little girl by her godfather on New Year's Day.

En hiver, ce plaisir, où le bon Dieu intervenait pour les trois quarts au moins, prenait une fin. In winter, this pleasure, in which the good Lord intervened for at least three quarters, came to an end.

Les carreaux des fenêtres alors se couvraient de givre, et, pour se voir, chaque petit faisait chauffer un sou de cuivre et le posait tout chaud contre les carreaux gelés. Ils obtenaient ainsi un petit rond par lequel la vitre, étant mise à découvert, ils se pouvaient entre-regarder. They thus obtained a small circle through which the pane, being uncovered, they could look at each other. Alors derrière chaque petit rond on voyait à chaque fenêtre un œil doux et amical. C’étaient le petit garçon et la petite fille qui se disaient bonjour. Le petit garçon s’appelait Peters et la petite fille Gerda.

L’hiver, comme il était impossible, à cause du froid, d’ouvrir les fenêtres, les séances devenaient naturellement plus longues chez l’un ou chez l’autre, surtout lorsque dehors il tombait de la neige. In winter, when it was impossible to open the windows because of the cold, the sessions naturally took longer, especially when it was snowing outside.

– Ce sont les abeilles blanches qui essaiment, disait la grand-mère. “It's the white bees that swarm,” said the grandmother.

– Ont-elles aussi leur reine ? "Have they also their queen?"

demandait le petit garçon, qui savait que les abeilles ont une reine. – Oui, elles en ont une, répondait la grand-mère ; elle s’appelle la Reine des Neiges, et elle vole là où l’essaim des flocons est le plus épais. “Yes, they have one,” replied the grandmother; she is called the Snow Queen, and she flies where the swarm of snowflakes is thickest.

C’est la plus grosse de toutes, et elle n’est jamais inoccupée. À peine a-t-elle touché la terre qu’elle remonte vers les nuages noirs. As soon as she touches the earth, she goes back to the dark clouds. Seulement, à minuit, elle vole dans les rues de la ville en regardant aux fenêtres, et alors celles-ci se couvrent d’une couche de glace qui représente des fleurs. Only at midnight, she flies in the streets of the city looking at the windows, and then they cover with a layer of ice that represents flowers. – Oui, oui, nous avons vu cela, dirent les deux enfants.

Et à partir de ce moment, ils crurent que c’était vrai, tant les petits et même les grands enfants ont facilité de croire à la vérité de ce qu’ils voient, quoique ce qu’ils voient, ou plutôt ce qu’ils croient voir ne soit pas toujours la vérité. And from that moment on, they believed it to be true, so easy are little and even big children to believe in the truth of what they see, even though what they see, or rather what they think they see, is not always the truth.

– Est-ce que la Reine des Neiges, qui regarde à travers les vitres, peut entrer dans les maisons ?

demanda la petite fille avec une certaine crainte. – Ah !

bon ! qu’elle entre dans la nôtre, dit le petit garçon avec ce ton de forfanterie particulier aux enfants, je la mettrai sur le poêle, moi, et elle fondra. Le soir, étant à demi déshabillé, le petit Peters monta sur une chaise et regarda par le trou rond. In the evening, half-dressed, little Peters climbed onto a chair and looked through the round hole.

Il vit alors des milliers de flocons de neige qui tombaient dehors, et au milieu de l’essaim d’abeilles blanches, un énorme flocon qui tombait sur le rebord de la fenêtre. Le flocon, à peine tombé, grossit, grandit, s’arrondit, prit une forme humaine, et devint enfin une belle dame tout habillée d’une étoffe brillante comme l’argent, et composée de millions de flocons de neige, dont les uns formaient des étoiles et les autres des fleurs. The snowflake, as soon as it fell, grew, grew, grew, took on a human form, and finally became a beautiful lady all dressed in a fabric as shiny as silver, and made up of millions of snowflakes, some of which formed stars and others flowers. Quant à son visage et à ses mains, ils étaient de la glace la plus pure, la plus brillante. Au milieu de ce cristal, ses yeux brillaient comme des diamants et ses dents comme des perles. Au reste, elle ne marchait pas, elle volait ou glissait. Voyant le petit garçon qui regardait par son trou, elle lui fit un salut de la tête et un signe de la main.

Le petit garçon effrayé, quoi qu’il eût dit le matin, sauta à bas de la chaise, et appuya tant qu’il put ses deux mains contre la fenêtre, pour que la Reine des Neiges ne pût entrer. The frightened little boy, whatever he'd said in the morning, jumped down from the chair and pressed both hands against the window as hard as he could, to keep the Snow Queen out.

Toute la nuit, il crut entendre un gros oiseau battant la fenêtre de ses ailes.

C’était le vent.

Le lendemain, il fit une belle gelée blanche, puis bientôt vint le printemps, le ciel s’éclaircit, le soleil brilla, la verdure parut, les hirondelles bâtirent leurs nids, les fenêtres se rouvrirent, et les deux enfants s’assirent de nouveau, soit en face l’un de l’autre, soit près l’un de l’autre.

Les roses, les pois de senteur et les haricots rouges fleurirent cette année d’une splendide façon.

La petite fille avait appris un psaume dans lequel il était question de roses. The little girl had learned a psalm in which it was about roses.

Elle le chanta au petit garçon, qui le répéta avec elle. Les roses déjà se fanent et tombent, The roses are already fading and falling,

Nous verrons bientôt le petit Jésus. We'll soon see baby Jesus.

Les deux enfants se tenaient par la main, baisaient les roses, voulaient faire manger du sucre aux boutons s’entrouvrant, demandant pourquoi, puisque les oiseaux donnaient la becquée à leurs petits, ils ne donneraient pas, eux, la becquée à leurs roses. The two children were holding hands, kissing the roses, wanting to make the half-opened buds eat sugar, asking why, since the birds gave their babies a beak, they wouldn't give their roses a beak.

On eut de superbes jours d’été, et les roses fleurirent presque jusqu’à Noël, c’est-à-dire presque jusqu’au moment où, comme le disait le psaume, on allait voir le petit Jésus. Peters et Gerda étaient assis, et regardaient ensemble un livre d’images où il y avait des gravures représentant des animaux et des oiseaux. Peters and Gerda were sitting together, looking at a picture book with engravings of animals and birds.

Tout à coup, au moment où l’horloge de la ville sonnait cinq heures, le petit Peters s’écria : – Aïe !

aïe ! aïe ! il m’est entré quelque chose dans l’œil, qui m’a pénétré jusqu’au cœur. La petite fille lui fit ouvrir la paupière, et lui souffla dans l’œil. The little girl made him open his eyelid, and blew into his eye.

– Bon, je crois que c’est parti, dit le petit garçon.

Mais il se trompait, ce qui lui était entré dans l’œil, ce qui avait pénétré jusqu’à son cœur, n’était point parti. Pero se equivocó, lo que había entrado en su ojo, lo que había penetrado hasta su corazón, no había salido.

Disons ce que c’était. Let's say what it was. Digamos lo que fue.