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Alexandre Dumas. Divers Contes., 07d. La chèvre, le tailleur et ses trois fils. Chapitre 4.

07d. La chèvre, le tailleur et ses trois fils. Chapitre 4.

Gourdin, sors du sac. Le troisième frère était entré en apprentissage chez un tourneur, et, comme c'est un métier tant soit peu artiste, l'apprentissage fut plus long que ne l'avait été celui de ses deux frères.

Il était donc encore chez son patron lorsqu'il reçut une lettre de son père, qui lui annonçait le retour de ses deux frères et le mauvais résultat de leur voyage, et comment tous deux avaient inutilement réclamé à l'hôte, l'un sa « table couvre-toi, » l'autre son « âne qui crache de l'or.

Justement, comme le jeune homme recevait la lettre du vieillard, son apprentissage finissait ; il comprit que, son père étant vieux, infirme et malheureux, il devait retourner près de lui pour aider, autant que possible, à son bien-être, et il prit congé de son patron.

Alors, celui-ci, qui avait été on ne peut plus satisfait de lui, lui remit un sac et lui dit :

– Voilà un sac.

– Mais, dit l'apprenti, il me semble qu'il y a quelque chose dans ce sac.

– Oui, il y a un gourdin.

– Le sac peut m'être utile, dit l'apprenti ; mais que voulez-vous que je fasse du gourdin, qui ne me paraît même pas assez long pour que je m'appuie dessus.

– Écoute, lui dit son maître, si quelqu'un t'a fait du tort, tu n'as qu'à dire : « Gourdin, sors du sac !

»et aussitôt le gourdin sautera dehors et dansera une si joyeuse bourrée sur les épaules dont (de) celui dont tu auras à te plaindre, que, pendant huit jours, il ne pourra bouger ni pieds ni pattes – sans compter que le gourdin ne cessera de frapper que quand tu lui diras : « Gourdin, rentre dans le sac ! Le compagnon remercia son maître, jeta le sac sur son épaule ; et si, pendant la route, quelqu'un le menaçait, il se contentait de dire :

– Gourdin, sors du sac !

Et le gourdin, faisant aussitôt son devoir, sautait du sac et battait les habits ou les vestes jusqu'à ce qu'ils tombassent en loques du dos de celui qui les portait.

Ce fut vers le soir que le jeune homme arriva à l'auberge où ses frères avaient été trompés.

Il plaça son sac sur ses genoux et commença de raconter tout ce qu'il avait vu de merveilleux dans le monde. L'aubergiste alors lui demanda s'il connaissait la « table couvre-toi, » et l'« âne qui crache de l'or.

– Oui, dit le jeune homme, j'en ai entendu parler ; mais ce n'est rien en comparaison de ce que j'ai là dans mon sac.

L'aubergiste n'osa lui demander ce qu'il avait dans son sac.

« Bon !

pensa-t-il, que peut-il donc y avoir dans le sac de ce voyageur ? Il faut qu'il soit rempli de pierres précieuses ! Il est juste que je l'aie, car toute bonne chose se complète par le nombre de trois. Quand l'heure du coucher arriva, le tourneur s'étendit tout simplement sur un banc et mit son sac sous la tête en guise d'oreiller.

Or, quand l'aubergiste le crut profondément endormi, il vint tout doucement rôder autour de lui et s'approcha du sac pour voir s'il ne pourrait pas s'en emparer et en mettre un autre à la place, comme il avait fait de la « table couvre-toi, » et de l'« âne qui crache de l'or.

Mais le tourneur s'attendait à cette visite, et, quand il vit l'hôtelier étendre la main, il cria :

– Gourdin, sors du sac !

Et aussitôt le gourdin obéissant sortit, en effet, du sac, sauta sur le voleur et lui rabattit tellement les coutures de son habit, que les os qu'elles recouvraient en étaient tout aplatis.

L'aubergiste criait miséricorde ; mais, plus fort l'aubergiste criait, plus fort le gourdin frappait. Enfin, épuisé non seulement des coups qu'il recevait, mais des cris qu'il poussait, le malheureux tomba à demi-mort sur le carreau de la salle.

Alors le tourneur lui dit :

– Je veux bien dire au gourdin de s'arrêter ; mais, si tu ne me rends pas à l'instant même la « table couvre-toi » et l'« âne qui crache de l'or, » la danse va recommencer comme de plus belle.

– Je rendrai tout !

je rendrai tout ! s'écria l'aubergiste, mais, au nom du ciel, faites rentrer ce démon dans son sac. – Soit ; mais marche droit, et fais attention à ne pas chercher à me tromper, car tu en serais le mauvais marchand.

Alors il cria :

– Gourdin, rentre dans ton sac !

Le gourdin obéit et laissa l'aubergiste en paix.

Le lendemain matin, fidèle à sa promesse, l'aubergiste remit au compagnon tourneur la « table couvre-toi »et l'« âne qui crache de l'or.

Celui-ci se mit aussitôt en route, chassant devant lui l'âne qui portait la table et le sac, et, vers midi, il arriva chez son père.

Celui-ci fut fort content de le voir, et, comme à ses autres fils, il lui demanda ce qu'il avait appris dans son compagnonnage.

– Mon cher père, dit le jeune homme, j'ai appris à être tourneur.

– C'est un bel état, dit le vieillard ; et qu'as-tu rapporté de tes voyages ?

– Un morceau précieux.

– Fais voir, dit le père.

Le jeune homme ouvrit son sac.

– Qu'est-ce que cela ?

Un gourdin dans un sac ! Par ma foi, tu as fait là une belle trouvaille ! Tu peux en couper un pareil à chaque coin du bois. – Oh !

que non, mon cher père, attendu que celui-ci obéit à la parole. Je n'ai qu'à lui dire : « Gourdin, sors du sac ! » il sort aussitôt comme un furieux, et se met à battre la charge sur les épaules de celui que je veux régaler, et, si je ne lui disais pas : « Gourdin, rentre dans le sac ! » il continuerait jusqu'à ce que celui sur les épaules duquel il frappe eût rendu l'âme. Voyez plutôt : grâce à mon gourdin, j'ai recouvré la « table couvre-toi » et l' « âne qui crache de l'or, » qu'un aubergiste infidèle avait volés à mes frères. Maintenant, invitez tous nos parents ; je veux les régaler comme il faut et leur emplir les poches d'or. Le vieux tailleur ne se fiait pas trop à cette promesse ; cependant il parvint à rassembler les parents, qui ne s'y fiaient pas plus que lui.

Les deux frères vinrent avec les parents.

Alors le tourneur étendit un drap dans la chambre, amena l'« âne qui crache de l'or, » et dit à son frère :

– Maintenant, voici ton âne ; tu sais ce que tu as à lui dire.

Le meunier ne dit qu'un mot :

– Brick-le-brit !

Et aussitôt les pièces d'or tombèrent comme une averse, et l'âne ne s'arrêta que quand chacun des assistants en eut tout ce qu'il pouvait porter.

Puis le tourneur alla chercher la table et dit :

– À ton tour, mon bon frère, et parle-lui un peu.

Et à peine le menuisier eut-il dit : « Table couvre-toi !

» que la table se trouva servie, et avec la vaisselle la plus précieuse. Alors commença un festin comme jamais le bon vieux tailleur n'en n'avait rêvé de sa vie, et toute la parenté resta réunie à se divertir jusqu'au lendemain matin.

À partir de ce jour-là, le bon vieux tailleur serra dans son armoire son fil et ses aiguilles, son aune et ses pose-carreaux, et vécut avec ses trois fils, joyeusement et dans l'abondance.


07d. La chèvre, le tailleur et ses trois fils. Chapitre 4. 07d. The goat, the tailor and his three sons. Chapter 4.

Gourdin, sors du sac. Club, raus aus der Tasche. Le troisième frère était entré en apprentissage chez un tourneur, et, comme c’est un métier tant soit peu artiste, l’apprentissage fut plus long que ne l’avait été celui de ses deux frères. The third brother had entered apprenticeship with a turner, and as it is a craft so little artist, learning was longer than that of his two brothers.

Il était donc encore chez son patron lorsqu’il reçut une lettre de son père, qui lui annonçait le retour de ses deux frères et le mauvais résultat de leur voyage, et comment tous deux avaient inutilement réclamé à l’hôte, l’un sa « table couvre-toi, » l’autre son « âne qui crache de l’or. Er war daher immer noch bei seinem Chef, als er einen Brief von seinem Vater erhielt, in dem er die Rückkehr seiner beiden Brüder und das schlechte Ergebnis ihrer Reise ankündigte und wie beide vom Gastgeber, dem seinen, nutzlos behauptet hatten "Tischdecken Sie sich", der andere sein "Gold spuckender Esel. He was still with his boss when he received a letter from his father, announcing the return of his two brothers and the bad result of their trip, and how both had unnecessarily asked the host, one his "Table cover yourself," the other his "donkey spitting gold."

Justement, comme le jeune homme recevait la lettre du vieillard, son apprentissage finissait ; il comprit que, son père étant vieux, infirme et malheureux, il devait retourner près de lui pour aider, autant que possible, à son bien-être, et il prit congé de son patron. Just as the young man received the old man's letter, his apprenticeship ended; he understood that, his father being old, crippled and unhappy, he had to return to his side to help, as far as possible, to his well-being, and he took leave of his employer.

Alors, celui-ci, qui avait été on ne peut plus satisfait de lui, lui remit un sac et lui dit : Dann gab ihm dieser, der mit ihm äußerst zufrieden gewesen war, eine Tasche und sagte: Then, this one, who had been no longer satisfied with him, gave him a bag and said:

– Voilà un sac.

– Mais, dit l’apprenti, il me semble qu’il y a quelque chose dans ce sac. - Aber, sagte der Lehrling, es scheint mir, dass etwas in dieser Tasche ist. "But," said the apprentice, "it seems to me that there is something in this bag.

– Oui, il y a un gourdin. - Ja, es gibt einen Verein.

– Le sac peut m’être utile, dit l’apprenti ; mais que voulez-vous que je fasse du gourdin, qui ne me paraît même pas assez long pour que je m’appuie dessus. "The bag can be useful to me," said the apprentice; but what do you want me to do with the club, which does not even seem long enough for me to lean on it?

– Écoute, lui dit son maître, si quelqu’un t’a fait du tort, tu n’as qu’à dire : « Gourdin, sors du sac ! - Hören Sie, sagte sein Meister zu ihm, wenn Ihnen jemand Unrecht getan hat, sagen Sie einfach: "Club, raus aus der Tasche!" "Listen," said his master, "if anyone has wronged you, you just have to say, 'Gourdin, get out of the bag!'

»et aussitôt le gourdin sautera dehors et dansera une si joyeuse bourrée sur les épaules dont (de) celui dont tu auras à te plaindre, que, pendant huit jours, il ne pourra bouger ni pieds ni pattes – sans compter que le gourdin ne cessera de frapper que quand tu lui diras : « Gourdin, rentre dans le sac ! And immediately the club will jump outside and dance so joyfully drunk on the shoulders which you will have to complain about, that for eight days it will be able to move neither feet nor feet - besides the club will not cease to strike that when you say to him, "Cudgel, get into the bag!" Le compagnon remercia son maître, jeta le sac sur son épaule ; et si, pendant la route, quelqu’un le menaçait, il se contentait de dire : The companion thanked his master, threw the bag on his shoulder; and if, during the journey, someone threatened him, he was content to say:

– Gourdin, sors du sac !

Et le gourdin, faisant aussitôt son devoir, sautait du sac et battait les habits ou les vestes jusqu’à ce qu’ils tombassent en loques du dos de celui qui les portait. Und der Club, der seine Pflicht sofort erledigte, sprang aus der Tasche und schlug die Kleidung oder die Jacken, bis sie vom Rücken des Trägers in Lumpen fielen. And the club, doing its duty immediately, jumped out of the bag and beat the clothes or the jackets until they fell in rags from the back of the one who carried them.

Ce fut vers le soir que le jeune homme arriva à l’auberge où ses frères avaient été trompés. Gegen Abend kam der junge Mann in der Herberge an, in der seine Brüder getäuscht worden waren.

Il plaça son sac sur ses genoux et commença de raconter tout ce qu’il avait vu de merveilleux dans le monde. Er stellte seine Tasche auf seinen Schoß und begann über all die wunderbaren Dinge zu erzählen, die er auf der Welt gesehen hatte. L’aubergiste alors lui demanda s’il connaissait la « table couvre-toi, » et l'« âne qui crache de l’or. Der Wirt fragte ihn dann, ob er die "Tischdecke selbst" und den "Esel, der Gold spuckt" kenne. The innkeeper then asked him if he knew the "table cover," and the "donkey spitting gold.

– Oui, dit le jeune homme, j’en ai entendu parler ; mais ce n’est rien en comparaison de ce que j’ai là dans mon sac. - Ja, sagte der junge Mann, ich habe davon gehört; aber es ist nichts im Vergleich zu dem, was ich dort in meiner Tasche habe. "Yes," said the young man, "I have heard of it; but it's nothing compared to what I have in my bag.

L’aubergiste n’osa lui demander ce qu’il avait dans son sac. Der Wirt wagte es nicht, ihn zu fragen, was er in seiner Tasche hatte. The innkeeper did not dare ask him what was in his bag.

« Bon !

pensa-t-il, que peut-il donc y avoir dans le sac de ce voyageur ? er dachte, was könnte in der Tasche dieses Reisenden sein? he thought, what can there be in this traveler's bag? Il faut qu’il soit rempli de pierres précieuses ! Es muss mit Edelsteinen gefüllt sein! Il est juste que je l’aie, car toute bonne chose se complète par le nombre de trois. Es ist richtig, dass ich es habe, denn alle guten Dinge werden durch die Nummer drei vervollständigt. It is only right that I have it, for all good things are completed by the number of three. Quand l’heure du coucher arriva, le tourneur s’étendit tout simplement sur un banc et mit son sac sous la tête en guise d’oreiller. Als die Schlafenszeit kam, streckte sich der Dreher einfach auf einer Bank aus und steckte seine Tasche als Kissen unter den Kopf. When bedtime came, the turner simply lay on a bench and put his bag under his head as a pillow.

Or, quand l’aubergiste le crut profondément endormi, il vint tout doucement rôder autour de lui et s’approcha du sac pour voir s’il ne pourrait pas s’en emparer et en mettre un autre à la place, comme il avait fait de la « table couvre-toi, » et de l'« âne qui crache de l’or. Als der Wirt glaubte, er sei tief und fest eingeschlafen, kam er sehr langsam um ihn herum und näherte sich der Tasche, um zu sehen, ob er sie nicht greifen und eine andere an ihre Stelle setzen konnte, wie er es getan hatte. vom "Tischdecken Sie sich selbst" und vom "Esel, der Gold spuckt". But when the innkeeper thought he was fast asleep, he came slowly around him and approached the bag to see if he could not seize it and put another one in his place, as he had done. from the "table cover," and from the "donkey spitting gold."

Mais le tourneur s’attendait à cette visite, et, quand il vit l’hôtelier étendre la main, il cria : But the turner was expecting this visit, and when he saw the innkeeper spread his hand, he shouted:

– Gourdin, sors du sac !

Et aussitôt le gourdin obéissant sortit, en effet, du sac, sauta sur le voleur et lui rabattit tellement les coutures de son habit, que les os qu’elles recouvraient en étaient tout aplatis. Und sofort kam der gehorsame Knüppel tatsächlich aus der Tasche, sprang auf den Dieb und zog die Nähte seines Mantels so weit herunter, dass die Knochen, die sie bedeckten, vollständig abgeflacht waren. And at once the obedient club came out of the bag, jumped on the thief, and cut down the seams of his coat so much that the bones they covered were all flattened.

L’aubergiste criait miséricorde ; mais, plus fort l’aubergiste criait, plus fort le gourdin frappait. The innkeeper shouted mercy; but, the stronger the innkeeper cried out, the stronger the club struck. Enfin, épuisé non seulement des coups qu’il recevait, mais des cris qu’il poussait, le malheureux tomba à demi-mort sur le carreau de la salle. Schließlich fiel der unglückliche Mann, erschöpft nicht nur von den Schlägen, die er erhielt, sondern auch von den Schreien, die er ausstieß, halb tot auf den Boden der Halle. At last, exhausted not only by the blows he received, but by the cries he uttered, the unhappy man fell half-dead on the floor of the hall.

Alors le tourneur lui dit : Dann sagte der Dreher zu ihm:

– Je veux bien dire au gourdin de s’arrêter ; mais, si tu ne me rends pas à l’instant même la « table couvre-toi » et l'« âne qui crache de l’or, » la danse va recommencer comme de plus belle. - Ich möchte dem Club sagen, dass er aufhören soll. Aber wenn Sie mir nicht die "Tischdecke selbst" und den "goldspuckenden Esel jetzt" zurückgeben, beginnt der Tanz von vorne. "I mean to stop the club; but if you do not give me the "table cover" at the moment, and the "donkey spit gold," the dance will begin again as ever.

– Je rendrai tout ! - Ich werde alles zurückgeben! - I will make everything!

je rendrai tout ! Ich werde alles zurückgeben! s’écria l’aubergiste, mais, au nom du ciel, faites rentrer ce démon dans son sac. rief der Wirt, aber im Namen des Himmels steckte er diesen Dämon in seine Tasche. exclaimed the innkeeper, "but, in the name of heaven, bring this demon into his bag. – Soit ; mais marche droit, et fais attention à ne pas chercher à me tromper, car tu en serais le mauvais marchand. - ist; aber gehen Sie geradeaus und achten Sie darauf, mich nicht zu täuschen, denn Sie wären der schlechte Kaufmann. - Is ; but go straight, and be careful not to try to deceive me, for you would be the bad merchant.

Alors il cria :

– Gourdin, rentre dans ton sac !

Le gourdin obéit et laissa l’aubergiste en paix. Der Verein gehorchte und ließ den Wirt allein.

Le lendemain matin, fidèle à sa promesse, l’aubergiste remit au compagnon tourneur la « table couvre-toi »et l'« âne qui crache de l’or. Am nächsten Morgen gab der Wirt seinem Begleiter, getreu seinem Versprechen, den "Deckel-Tisch" und den "Esel, der Gold spuckt".

Celui-ci se mit aussitôt en route, chassant devant lui l’âne qui portait la table et le sac, et, vers midi, il arriva chez son père. Dieser machte sich sofort auf den Weg und verfolgte den Esel, der den Tisch und den Sack vor sich trug, und gegen Mittag erreichte er das Haus seines Vaters.

Celui-ci fut fort content de le voir, et, comme à ses autres fils, il lui demanda ce qu’il avait appris dans son compagnonnage.

– Mon cher père, dit le jeune homme, j’ai appris à être tourneur. - Mein lieber Vater, sagte der junge Mann, ich habe gelernt, ein Dreher zu sein.

– C’est un bel état, dit le vieillard ; et qu’as-tu rapporté de tes voyages ? "Es ist in gutem Zustand," sagte der alte Mann; und was hast du von deinen reisen mitgebracht?

– Un morceau précieux. - Ein kostbares Stück.

– Fais voir, dit le père. - Zeig es, sagte der Vater.

Le jeune homme ouvrit son sac.

– Qu’est-ce que cela ? - Was ist das ?

Un gourdin dans un sac ! Par ma foi, tu as fait là une belle trouvaille ! Durch meinen Glauben haben Sie dort einen großartigen Fund gemacht! Tu peux en couper un pareil à chaque coin du bois. Sie können eine ähnliche aus jeder Ecke des Holzes schneiden. You can cut one like that at every corner of the wood. – Oh !

que non, mon cher père, attendu que celui-ci obéit à la parole. Nein, mein lieber Vater, da er seinem Wort gehorcht. Je n’ai qu’à lui dire : « Gourdin, sors du sac ! Ich muss ihm nur sagen: "Club, raus aus der Tasche!" » il sort aussitôt comme un furieux, et se met à battre la charge sur les épaules de celui que je veux régaler, et, si je ne lui disais pas : « Gourdin, rentre dans le sac ! » il continuerait jusqu’à ce que celui sur les épaules duquel il frappe eût rendu l’âme. Er würde weitermachen, bis derjenige, auf dessen Schultern er schlug, gestorben war. He would continue until the one on whose shoulders he struck had given up the ghost. Voyez plutôt : grâce à mon gourdin, j’ai recouvré la « table couvre-toi » et l' « âne qui crache de l’or, » qu’un aubergiste infidèle avait volés à mes frères. Sehen Sie stattdessen: Mit meinem Club habe ich den "Cover yourself Table" und den "Gold spuckenden Esel" gefunden, die ein untreuer Wirt meinen Brüdern gestohlen hatte. Maintenant, invitez tous nos parents ; je veux les régaler comme il faut et leur emplir les poches d’or. Laden Sie jetzt alle unsere Eltern ein; Ich möchte sie richtig behandeln und ihre Taschen mit Gold füllen. Le vieux tailleur ne se fiait pas trop à cette promesse ; cependant il parvint à rassembler les parents, qui ne s’y fiaient pas plus que lui.

Les deux frères vinrent avec les parents.

Alors le tourneur étendit un drap dans la chambre, amena l'« âne qui crache de l’or, » et dit à son frère : Dann breitete der Dreher ein Blatt im Raum aus, brachte den "Esel, der Gold spuckt" und sagte zu seinem Bruder:

– Maintenant, voici ton âne ; tu sais ce que tu as à lui dire. - Jetzt ist hier dein Esel; Sie wissen, was Sie ihm zu sagen haben.

Le meunier ne dit qu’un mot : Der Müller sagt nur ein Wort:

– Brick-le-brit ! - Brick-le-Brit!

Et aussitôt les pièces d’or tombèrent comme une averse, et l’âne ne s’arrêta que quand chacun des assistants en eut tout ce qu’il pouvait porter. Und sofort fielen die Goldmünzen wie ein Regenguss, und der Esel hörte nicht auf, bis jeder der Assistenten alles hatte, was er tragen konnte.

Puis le tourneur alla chercher la table et dit :

– À ton tour, mon bon frère, et parle-lui un peu. - Du bist dran, mein guter Bruder, und sprich ein wenig mit ihm.

Et à peine le menuisier eut-il dit : « Table couvre-toi !

» que la table se trouva servie, et avec la vaisselle la plus précieuse. Alors commença un festin comme jamais le bon vieux tailleur n’en n’avait rêvé de sa vie, et toute la parenté resta réunie à se divertir jusqu’au lendemain matin. Then began a feast as the good old tailor had never dreamed of his life, and all the relatives remained together to entertain themselves until the next morning.

À partir de ce jour-là, le bon vieux tailleur serra dans son armoire son fil et ses aiguilles, son aune et ses pose-carreaux, et vécut avec ses trois fils, joyeusement et dans l’abondance. Von diesem Tag an umarmte der gute alte Schneider seinen Faden und seine Nadeln, seine Erle und seine Quadrate in seinem Kleiderschrank und lebte glücklich und reichlich mit seinen drei Söhnen zusammen. From that day on, the good old tailor locked his thread and needles, his yardstick, and his tile-laying in his closet, and lived with his three sons, happily and in abundance.