TOUT COMPRENDRE SUR LA SÉCURITÉ SOCIALE - PRÉSIDENTIELLE 2017 - YouTube
Salut c'est Hugo et aujourd'hui on reprend le décryptage
des sujets qui vont faire débat pendant l'élection présidentielle.
* Intro Musique *
Le sujet de cette vidéo c'est peut-être pas le plus glamour
mais justement en 5 minutes l'objectif
c'est que vous y voyez beaucoup plus clair.
Qu'est-ce que la sécurité sociale ? Qu'est-ce qui pose problème ?
Et qu'est-ce qui fait débat ?
C'est ce que l'on va essayer de voir aujourdhui.
La première question donc, qui mérite d'être posée.
C'est quoi exactement la sécurité sociale ?
La sécurité sociale, elle est crée juste après la 2nd Guerre Mondiale,
par le conseil national de la Résistance,
l'organe au pouvoir juste après la libération.
Elle est censée protéger les travailleurs et les familles
contre ce que l'on appelle les risques sociaux
comme les maladies et les accidents du travail.
Pour faire très simple, si vous tombez malade
ou que vous vous blessez à l'usine,
la sécurité sociale doit couvrir partiellement ou intégralement les frais.
Et s'il y a un homme du conseil national de la Résistance à qui l'on doit cette sécurité sociale,
c'est Pierre Laroque, vous pouvez retenir son nom.
Alors, la sécurité sociale aujourd'hui c'est une grosse machine,
mais comment est-elle organisée ?
Et bien elle est principalement divisée en quatre branches
qui sont chacune autonomes et qui gèrent des risques différents. Il y a d'abord la branche maladie : avec ce que l'on appelle l'assurance maladie
qui nous rembourse les consultations chez le médecin par exemple.
Il y a aussi la branche accidents du travail et maladies professionelles
qui gère l'indemnisation, donc le versement d'argent
aux victimes d'accidents ou de pathologies.
Il y a la branche retraité : qui se charge du calcul et de la redistribution des pensions de retraite,
donc ce que l'on touche lorsqu'on est à la retraite.
Et enfin, il y a la branche famille avec notamment les allocations familiales.
En plus de la sécurité sociale, en 1958
c'est l'assurance chômage qui est crée, sous l'impulsion du général de Gaulle.
Pour faire simple, il permet à un salarié qui vient d'être licencié
de percevoir des allocations pendant qu'il cherche un nouvel emploi.
L'assurance chômage, elle n'est pas gérée par une des quatre branches de la sécurité sociale
que je viens de présenter, mais elle est gérée par l'UNEDIC
c'est un acronyme pour cette organisme là, mias je ne le lis même pas car je sais que vous allez l'oublier
et en vrai, on s'en fout.
Et bien aujourd'hui, la sécurité sociale et l'assurance chômage sont payées par le travail. Pour faire très très simple, le salarié paye une partie des cotisations
qui vont financer tout ça, et le patronat, donc l'employeur paye une autre partie.
Ce mode de financement il marchait plutôt bien à la fin de la Seconde Guerre mondiale
et pendant les Trentes Glorieuses.
En effet le taux de chômage était faible, autrement dit on avait beaucoup de personnes au travail,
qui finançaient donc le système.
Or, à mesure que le chômage a augmenté en France, l'Etat s'est retrouvé en difficulté
parce qu'il y a eu plus de personne au chômage, et donc plus d'allocation chômage à verser pour tous ces chômeurs,
et en même temps moins de personnes qui cotisent parce que justement il y a moins de personnes au travail.
En conséquence, l'état a donc décidé d'augmenter le taux des cotisations.
A titre d'exemple, pour se faire une idée, en 1980,
un salarié payait 12% de cotisations, alors qu'aujourd'hui il en paye près de 22%
soit une augmentation de plus de 10 points en 35 ans.
Si vous avez plus ou moins compris jusque ici, bravo
parce que maintenant on va introduire une nouvelle notion, la CSG. C'est partant du constat qu'un financement uniquement par le travail
n'était pas suffisant pour financer la sécurité sociale
que le premier ministre de l'époque,
Michel Rocard, a instauré en 1991 la contribution sociale généralisée ou CSG.
C'est un impôt mais un impôt qui s'applique aussi au revenu de remplacement
C'est à dire les retraites et les allocations chômage par exemple
au revenu du patrimoine et au revenu de placement comme les ventes d'actions ou les opérations immobilières.
Son taux était de 1,1 % au départ
mais depuis il n'a fait que grimper lui aussi
alors qu'est ce qui pose problème ? Et bien, malgré la contribution sociale généralisée,
la sécurité sociale est toujours fortement endettée aujourd'hui.
Fin 2015 la dette de la sécurité sociale s'élevait à près de 162,4 milliards d'euros
et celle de l'assurance chômage à plus de 30 milliards.
Certains critiques alors le financement par le travail.
Le MEDEF, par exemple, le syndicat des patrons dirigé par Pierre Gattaz
qui considère qu'une baisse des cotisations
entraînerait une baisse du coût du travail et donc davantage d'embauches.
Emmanuel Macron, de son côté,
propose de réduire les cotisations sociales qui sont payées par les salariés.
L'ancien ministre de l'économie compte ainsi supprimer les cotisations maladie
et les cotisations chômage qui sont payées par ces derniers.
Pour compenser cette baisse de rentrées d'argent de l'Etat,
la contribution sociale généralisée serait augmentée.
On a dit que la CSG concernait les retraités, y compris les retraités modestes,
mais Emmanuel Macron a indiqué
que cette hausse de la CSG ne s'appliquerait pas aux retraités modestes.
Pour l'instant il est le seul à proposer cette réforme, mais c'est sûr qu'elle fera débat pendant la présidentielle
la question de la dette de la sécurité sociale étant cruciale.
François Fillon de son côté souhaite la suppression de la cotisation maladie pour les salariés
mais reste assez flou pour son plan général sur la sécurité sociale
donc on verra l'évolution dans les semaines à venir.
Alors ça c'est pour la France mais comment font-ils à l'étranger ?
En Europe on peut distinguer deux logiques de système de sécurité sociale
et la première logique c'est la logique dite universelle ou beveridgienne
qui vient du Royaume-Uni. Celle ci consiste à couvrir les risques sociaux
sans condition de cotisation en finançant donc en grande partie
cette sécurité sociale par l'impôt.
La deuxième logique en Europe c'est la logique dite assurancielle ou bismarckienne.
C'est avec cette logique Bismarckienne que le travail finance la sécurité sociale
comme je viens de le présenter.
En France ou en Allemagne, il y a donc de base une logique qui est assurancielle ou bismarckienne
puisque c'est le travail qui finance la sécurité sociale
mais on l'a vu avec la contribution sociale généralisée
à ça vient se greffer une logique qui est plus universelle avec le financement par l'impôt. C'est tout pour cette vidéo, j'espère qu'elle vous aura plu
et qu'elle vous aura permis de voir plus clair vu que c'est un sujet très complexe
et j'en suis conscient
si c'est le cas n'hésitez pas à mettre un petit pouce bleu et à vous abonner si ce n'est pas encore le cas,
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Cette vidéo est réalisée en partenariat avec Brief.me,
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Vous retrouverez aussi dans la description des liens pour en savoir plus sur la sécurité sociale.
N'hésitez pas d'ailleurs à en débattre dans les commentaires
et de notre coté, on se dit à très vite.