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Youtube Videos, ROUSSEAU - Le dĂ©sir 📏 (3)

ROUSSEAU - Le dĂ©sir 📏 (3)

dans l'autre ce que nous voudrions que

l'autre soit et ce faisant nous

augmentons notre désir en réalité ce

n'est pas l'autre qui fait naĂźtre le

désir en nous c'est nous qui utilisons

l'autre comme moyen d'alimenter notre

désir mais l'autre n'est qu'un support

de notre désir imaginaire l'autre n'est

qu'une occasion que nous trouvons pour

projeter sur lui ce que nous voulons

c'est ça le propre du désir la

projection de soi dans l'autre on désire

pas l'autre on désire soit dans l'autre

donc voyez il ya vraiment cette idée que

tout désir et la construction d'une

illusion et rousseau ne le dénonce

absolument pas au contraire ils ne le

critiquent pas parce que pour lui ça

participe du processus d'embellissement

ce processus d'embellissement par lequel

on va amplifier les qualités de l'autre

on va parfois mĂȘme les inventer parce

que ça va rendre notre désir plus

agréable ça va rendre nos pensées plus

douce et donc ça va faire de notre

expérience du désir

une expérience du bonheur

en embellissant l'objet de notre désir

ont fait de notre désir

un bonheur c'est ça l'idée de rousseau

le désir nous conduit au bonheur parce

qu'Ă  travers le processus d'imagination

nous attribuons Ă  la chose ou Ă  la

personne des qualités qu'elle n'a pas

nous la transfigure ont selon notre

idéal et ainsi nous sommes heureux nous

pouvons la contempler ces s'accrocher

le désir la contemplation la

contemplation de l'ĂȘtre idĂ©al par le

désir nous idéalise ont ils encore vous

allez trouver que j'insiste mais

l'étymologie d'idéaliser idéal s'est

transformé en idées idéalisé quelqu'un

c'est lui Îter sa réalité c'est le

transformer en idées c'est le

transformer en abstraction pure celle

anéantir commettre réel quand on désire

l'autre en réalité on ne s'intéresse pas

à l'autre parce que si on s'intéresse à

l'autre on s'intéresserait à ces défauts

on les prendrait en compte

on chercherait pas à se créer un voile

d'illusions entre nous et cette personne

on ne projetterait pas sur elle ce que

nous voudrions qu'elle soit on

chercherait Ă  savoir ce qu'elle est on

cherchera savoir ce qu'elle est mais du

coup ben on la trouverait beaucoup moins

belle on la trouverait beaucoup moins

idéales beaucoup moins conformes au

modĂšle qui nous plaĂźt nous projetons sur

l'autre un modÚle et si on s'aperçoit

que l'autre ne correspond pas Ă  ce

modÚle sans s'aperçoit que l'autre ne

répond pas aux attentes que l'on sait

soi mĂȘme construite par l'imagination

on va alors éprouver de la déception on

va considérer que l'autre a cessé de

répondre à nos attentes

mais est-ce que c'est l'autre qui a

cessé de répondre à nos attentes

ou est-ce que c'est nous mĂȘmes qui avons

construit des attentes que nous n'avions

pas Ă  construire c'est nous mĂȘmes qui

nous faisons des films c'est nous-mĂȘmes

qui écrivons l'histoire de notre désir

l'autre n'en est que le support

d'inspiration

c'est vraiment trĂšs important de

comprendre cette idée maßtresse de la

conception du désir chez rousseau qui

est que le désir c'est notre tendance à

plaquer sur l'objet et en philosophie

lorsqu'on parle d'objets on parle aussi

bien de choses que de personnes a plaqué

sur l'objet des propriétés qui ne sont

pas ses propriétés à elle mais les

nĂŽtres celles que nous souhaiterions

trouver en elle est donc en soi Ă©crit

tout ce prestige disparaĂźt devant

l'objet lui-mĂȘme il veut dire par lĂ  que

lorsque nous sommes confrontés à la

réalité

et bien c'est Ă  ce moment lĂ  que le

désir cesse et lorsque le désir cesse le

bonheur s'Ă©vanouit parce que nous ne

trouvons plus dans l'objet ce qui nous a

fait l'idéalisé et ce qui nous a fait

l'idéalisé c'est précisément le fait que

nous ne le connaissions pas que nous ne

le connaissions pas vraiment le désir

c'est le nuage d'illusions que nous

formons Ă  partir d'un objet qui nous

inspire autrement dit le désirent se

nourrit du vide le désirent se nourrit

de l'ignorance c'est parce qu'on ignore

ce qu'est la chose que l'on va combler

cette ignorance par l'imagination et

qu'on va naturellement combler ce vide

par de la beauté et de l'idéal le désir

c'est l'ex

/ de notre besoin d'idéal

et c'est pour ça que rousseau se refuse

à condamner le désirent

parce qu'il n'ya pas Ă  condamner la

tendance des ĂȘtres humains Ă  vouloir

contempler le beau

la beauté qui fait le sens de la vie

c'est la beauté qui fait la valeur de la

vie malheur Ă  qui n'a plus rien Ă 

désirer

malheur Ă  qui ne cherche plus le beau

malheur à qui renonce à l'idéal

malheur à qui se satisfait de la réalité

rousseau dans ses textes emprunte

parfois des accents romantiques

c'est quelqu'un qui valorise énormément

la recherche de l'absolu le goût de

l'infini le dépassement permanent de ce

qui est

c'est quelqu'un pour qui l'ĂȘtre humain

possÚde une qualité qui le distingue des

autres ĂȘtres de la nature

cette qualité c'est l'imagination

l'imagination dont s'abreuvent le désir

le désir qui lui fait accéder à l'idéal

est donc finalement tel est le paradoxe

que formulent rousseau Ă  la fin de son

texte en disant que le pays des chimĂšres

et en ce monde le seul digne d'ĂȘtre

habité le pays des chimÚres c'est

l'imagination c'est le pays des

illusions c'est celui oĂč l'impossible Ă 

sa place dans le pays des chimĂšres on

n'exclut pas l'impossible on n'exclut

pas l'idéal au contraire on s'assoit à

sa table et on n'en partagent les fruits

le pays

en ce monde le seul digne d'ĂȘtre habitĂ©

et elle est le néant des choses humaines

encore l'ĂȘtre existants par lui-mĂȘme il

n'y a rien de beau que ce qui n'est pas

tel est le paradoxe de l'existence qu'en

dehors de lettres que nous nous

efforçons de rejoindre en dehors de cet

absolu qui nous traverse et qui nous

dépasse il n'y a finalement rien de plus

beau que ce qui n'existe que dans notre

imagination

rien de plus beau que ce que nous créons

par notre imagination que ce que nous

créons par notre désir

notre désir est en notre effort pour

rejoindre le bo la force qui nous

conduit vers l'absolu la force qui nous

conduit vers l'idéal

la seule chose

soit aussi belle que l'ĂȘtre c'est le no

naĂźtre c'est ce que nous faisons ĂȘtre

c'est ce qui n'a pas besoin d'exister

pour ĂȘtre je vous remercie

[Musique]


ROUSSEAU - Le dĂ©sir 📏 (3)

dans l'autre ce que nous voudrions que

l'autre soit et ce faisant nous

augmentons notre désir en réalité ce

n'est pas l'autre qui fait naĂźtre le

désir en nous c'est nous qui utilisons

l'autre comme moyen d'alimenter notre

désir mais l'autre n'est qu'un support

de notre désir imaginaire l'autre n'est

qu'une occasion que nous trouvons pour

projeter sur lui ce que nous voulons

c'est ça le propre du désir la

projection de soi dans l'autre on désire

pas l'autre on désire soit dans l'autre

donc voyez il ya vraiment cette idée que

tout désir et la construction d'une

illusion et rousseau ne le dénonce

absolument pas au contraire ils ne le

critiquent pas parce que pour lui ça

participe du processus d'embellissement

ce processus d'embellissement par lequel

on va amplifier les qualités de l'autre

on va parfois mĂȘme les inventer parce

que ça va rendre notre désir plus

agréable ça va rendre nos pensées plus

douce et donc ça va faire de notre

expérience du désir

une expérience du bonheur

en embellissant l'objet de notre désir

ont fait de notre désir

un bonheur c'est ça l'idée de rousseau

le désir nous conduit au bonheur parce

qu'Ă  travers le processus d'imagination

nous attribuons Ă  la chose ou Ă  la

personne des qualités qu'elle n'a pas

nous la transfigure ont selon notre

idéal et ainsi nous sommes heureux nous

pouvons la contempler ces s'accrocher

le désir la contemplation la

contemplation de l'ĂȘtre idĂ©al par le

désir nous idéalise ont ils encore vous

allez trouver que j'insiste mais

l'étymologie d'idéaliser idéal s'est

transformé en idées idéalisé quelqu'un

c'est lui Îter sa réalité c'est le

transformer en idées c'est le

transformer en abstraction pure celle

anéantir commettre réel quand on désire

l'autre en réalité on ne s'intéresse pas

à l'autre parce que si on s'intéresse à

l'autre on s'intéresserait à ces défauts

on les prendrait en compte

on chercherait pas à se créer un voile

d'illusions entre nous et cette personne

on ne projetterait pas sur elle ce que

nous voudrions qu'elle soit on

chercherait Ă  savoir ce qu'elle est on

cherchera savoir ce qu'elle est mais du

coup ben on la trouverait beaucoup moins

belle on la trouverait beaucoup moins

idéales beaucoup moins conformes au

modĂšle qui nous plaĂźt nous projetons sur

l'autre un modÚle et si on s'aperçoit

que l'autre ne correspond pas Ă  ce

modÚle sans s'aperçoit que l'autre ne

répond pas aux attentes que l'on sait

soi mĂȘme construite par l'imagination

on va alors éprouver de la déception on

va considérer que l'autre a cessé de

répondre à nos attentes

mais est-ce que c'est l'autre qui a

cessé de répondre à nos attentes

ou est-ce que c'est nous mĂȘmes qui avons

construit des attentes que nous n'avions

pas Ă  construire c'est nous mĂȘmes qui

nous faisons des films c'est nous-mĂȘmes

qui écrivons l'histoire de notre désir

l'autre n'en est que le support

d'inspiration

c'est vraiment trĂšs important de

comprendre cette idée maßtresse de la

conception du désir chez rousseau qui

est que le désir c'est notre tendance à

plaquer sur l'objet et en philosophie

lorsqu'on parle d'objets on parle aussi

bien de choses que de personnes a plaqué

sur l'objet des propriétés qui ne sont

pas ses propriétés à elle mais les

nĂŽtres celles que nous souhaiterions

trouver en elle est donc en soi Ă©crit

tout ce prestige disparaĂźt devant

l'objet lui-mĂȘme il veut dire par lĂ  que

lorsque nous sommes confrontés à la

réalité

et bien c'est Ă  ce moment lĂ  que le

désir cesse et lorsque le désir cesse le

bonheur s'Ă©vanouit parce que nous ne

trouvons plus dans l'objet ce qui nous a

fait l'idéalisé et ce qui nous a fait

l'idéalisé c'est précisément le fait que

nous ne le connaissions pas que nous ne

le connaissions pas vraiment le désir

c'est le nuage d'illusions que nous

formons Ă  partir d'un objet qui nous

inspire autrement dit le désirent se

nourrit du vide le désirent se nourrit

de l'ignorance c'est parce qu'on ignore

ce qu'est la chose que l'on va combler

cette ignorance par l'imagination et

qu'on va naturellement combler ce vide

par de la beauté et de l'idéal le désir

c'est l'ex

/ de notre besoin d'idéal

et c'est pour ça que rousseau se refuse

à condamner le désirent

parce qu'il n'ya pas Ă  condamner la

tendance des ĂȘtres humains Ă  vouloir

contempler le beau

la beauté qui fait le sens de la vie

c'est la beauté qui fait la valeur de la

vie malheur Ă  qui n'a plus rien Ă 

désirer

malheur Ă  qui ne cherche plus le beau

malheur à qui renonce à l'idéal

malheur à qui se satisfait de la réalité

rousseau dans ses textes emprunte

parfois des accents romantiques

c'est quelqu'un qui valorise énormément

la recherche de l'absolu le goût de

l'infini le dépassement permanent de ce

qui est

c'est quelqu'un pour qui l'ĂȘtre humain

possÚde une qualité qui le distingue des

autres ĂȘtres de la nature

cette qualité c'est l'imagination

l'imagination dont s'abreuvent le désir

le désir qui lui fait accéder à l'idéal

est donc finalement tel est le paradoxe

que formulent rousseau Ă  la fin de son

texte en disant que le pays des chimĂšres

et en ce monde le seul digne d'ĂȘtre

habité le pays des chimÚres c'est

l'imagination c'est le pays des

illusions c'est celui oĂč l'impossible Ă 

sa place dans le pays des chimĂšres on

n'exclut pas l'impossible on n'exclut

pas l'idéal au contraire on s'assoit à

sa table et on n'en partagent les fruits

le pays

en ce monde le seul digne d'ĂȘtre habitĂ©

et elle est le néant des choses humaines

encore l'ĂȘtre existants par lui-mĂȘme il

n'y a rien de beau que ce qui n'est pas

tel est le paradoxe de l'existence qu'en

dehors de lettres que nous nous

efforçons de rejoindre en dehors de cet

absolu qui nous traverse et qui nous

dépasse il n'y a finalement rien de plus

beau que ce qui n'existe que dans notre

imagination

rien de plus beau que ce que nous créons

par notre imagination que ce que nous

créons par notre désir

notre désir est en notre effort pour

rejoindre le bo la force qui nous

conduit vers l'absolu la force qui nous

conduit vers l'idéal

la seule chose

soit aussi belle que l'ĂȘtre c'est le no

naĂźtre c'est ce que nous faisons ĂȘtre

c'est ce qui n'a pas besoin d'exister

pour ĂȘtre je vous remercie

[Musique]