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rfi journal français facile, rfi journal en français facile 31 mars 2022

rfi journal en français facile 31 mars 2022

GUERRE EN UKRAINE : les bombardements continuent à Mykolaïv ; et autres nouvelles.

Anne CORPET : RFI. Il est 22h à Paris, 23h à Moscou. Bienvenue dans le Journal en français facile présenté ce soir avec Sylvie Berruet. Bonsoir Sylvie.

Sylvie BERRUET : Bonsoir Anne, bonsoir à tous.

AC : Ni l'Otan, ni les Américains ne croient au retrait partiel des troupes russes annoncé par Moscou. À Mykolaïv les bombardements continuent chaque jour. Reportage à suivre dans ce journal.

SB : Le gaz russe devra bientôt être payé en roubles. Vladimir Poutine a signé un décret en ce sens ce jeudi. Hier, le chef du Kremlin avait pourtant dit au chancelier allemand qu'il pourrait régler ses livraisons de gaz en euros.

AC : Une rencontre entre les dirigeants d'Arménie et d'Azerbaïdjan aura lieu mercredi prochain. Elle a été annoncée aujourd'hui et pourrait être le prélude à des négociations de paix sur le conflit du Haut-Karabakh, un territoire disputé par les deux pays.

SB : Enfin une nouvelle découverte du télescope spatial Hubble : la plus vieille étoile jamais observée. Elle a treize milliards d'années.

-----

SB : Les forces russes « ne se retirent pas, mais se repositionnent » en Ukraine.

AC : C'est en tous cas l'analyse de l'Otan, qui s'attend à des attaques supplémentaires de la part de Moscou. Le président américain doute aussi face aux annonces de la Russie sur un retrait partiel des troupes. Les forces russes ont commencé à quitter Tchernobyl dans le nord et ont abandonné un aéroport militaire au nord-ouest de Kiev, mais les Américains pensent qu'il s'agit d'un simple repositionnement.

SB : Moscou a aussi annoncé une trêve ce vendredi à Marioupol pour permettre l'évacuation des civils.

AC : Ils sont assiégés dans des conditions épouvantables. Le gouvernement ukrainien a déjà envoyé dix-sept autocars vers la ville afin que les habitants puissent partir. 45 autres bus doivent y parvenir. Le comité international de la Croix-Rouge s'est dit prêt à diriger les opérations d'évacuation, si les bombardements s'arrêtent sur la ville. Marioupol a encore été la cible de frappes la nuit dernière.

SB : Plus à l'ouest, non loin d'Odessa, les combats se poursuivent autour de Mykolaïv.

AC : Le port industriel d'un demi-million d'habitants résiste, mais ses alentours continuent d'être bombardés par l'armée russe. La ville vit sous tension permanente. Un bâtiment de l'administration régionale a été détruit par un missile hier, et ce mercredi, des opérations de recherche ont été menées. Le reportage de nos envoyés spéciaux Anastasia Becchio et Boris Vichith.

Des personnes âgées font la queue devant l'antenne locale de la Croix-Rouge. Elles viennent chercher de l'aide alimentaire. Serhii Didko est là pour son père, handicapé. Il est resté seul avec lui à Mykolaïv, rassuré que son épouse et ses deux filles soient parties en Roumanie. « Ça bombarde tous les jours. Ça tire, jour et nuit. Visiblement, il y a des combats quelque part. On essaye de survivre, on est tous là avec nos visages tristes. Dans mon immeuble il y a un sous-sol, j'y suis descendu quelque fois, mais j'ai arrêté, ça ne sert à rien. Parce que ces missiles sont si puissants, que de toutes façons, on se retrouvera enfoui sous les décombres. » Mardi, le bâtiment de l'administration régionale a été éventré par un missile russe, alors que la journée de travail venait à peine de débuter. Svitlana Tarranova y a perdu plusieurs proches. En treillis militaire, cette femme dynamique de 49 ans, au regard fatigué, est engagée dans la défense territoriale. « C'est effrayant. Ça s'est produit en plein coeur de la ville. On ne peut pas s'habituer à la mort. Notre ville est une cible parce qu'ils ont compris qu'ils ne prendraient pas Mykolaïv comme ça et j'ai le sentiment qu'ils ont décidé de nous détruire à distance. » Prise de guerre, un blindé Tigr russe repeint aux couleurs bleue et jaune de l'Ukraine circule sur une avenue du centre-ville. Au loin des déflagrations sourdes retentissent.

SB : Un revirement de Vladimir Poutine sur le paiement du gaz russe...

AC : Après avoir dit hier au chancelier allemand que les paiements pour les livraisons de gaz pourraient continuer de se faire en euros et en dollars, le chef du Kremlin a signé un décret aujourd'hui : il impose le rouble comme devise de règlement des factures. Les pays considérés comme « inamicaux » par Moscou devront dès ce vendredi effectuer les versements en roubles depuis des comptes détenus en Russie. Aabla Jounaïdi.

Aujourd'hui encore, Bruno Le Maire le ministre français de l'Économie et des Finances depuis Berlin répétait que les Européens poursuivraient leurs paiements en euros et en dollars, comme le stipule les contrats. Et le ministre français d'ajouter que tous les scénarios étaient à l'étude. À la télévision russe, le maitre du Kremlin a prévenu : « si d'ici demain vendredi, les paiements ne sont pas effectués en roubles en passant par des comptes ouverts en Russie, ce sera une infraction aux obligations de la part de l'acheteur, et cela aura toutes les conséquences qui s'imposent », comprendre l'arrêt des livraisons pour les pays listés comme « inamicaux » dont ses premiers clients, les Européens. Moscou répète que les changements qu'il entend imposer ne violent pas les contrats existants contrairement à ce que disent les Européens. La Russie reste fidèle à ses obligations en volume comme en prix soutient le Kremlin. Pour soutenir la devise russe, le président Poutine ira-t-il jusque-là, lui dont le pays exporte trois quarts de sa production d'hydrocarbures vers l'Europe ? Les menaces seront-elles mises à exécution dès vendredi ? En tout cas, les effets se font déjà sentir sur les marchés bourses européennes, elles ont terminé en repli dans la foulée des déclarations du président russe.

SB : Une rencontre entre le Premier ministre arménien et le président azerbaïdjanais a été annoncé ce jeudi.

AC : Cette annonce intervient après de nouvelles tensions dans le Haut-Karabakh, ce territoire que se disputent les deux pays depuis plus de 30 ans. La rencontre entre les dirigeants aura lieu mercredi prochain sous médiation européenne. Elle devrait marquer le lancement de pourparlers de paix, Oriane Verdier.

En annonçant cette rencontre, le Premier ministre arménien affirme espérer qu'une entente sera possible sur toutes les questions préalables à l'ouverture de négociations pour un accord de Paix. Les deux hommes s'étaient déjà vus en décembre. Mais la situation était tendue ces derniers jours sur ce territoire disputé entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan depuis plus de 30 ans. Samedi encore, la Russie accusait l'Azerbaïdjan d'avoir violé le cessez-le-feu négocié en novembre 2020 pour mettre fin à d'intenses affrontements armés. Le conflit avait alors fait près de 6 500 morts. Des forces russes de maintien de la paix y sont déployées depuis. Selon Moscou, l'armée azerbaïdjanaise a récemment occupé une localité et a fait usage de drones d'attaque. Trois militaires arméniens ont été tués, d'après Erevan. L'Arménie accuse également Bakou d'avoir coupé le gaz au Karabakh alors que les températures sont toujours hivernales. L'Azerbaïdjan a balayé ces accusations et réaffirme sa souveraineté sur la région. Outre les tensions au Haut-Karabakh, les accrochages armés sont réguliers entre les deux pays à leur frontière, faute d'une délimitation précise qui laisse libre cours aux revendications territoriales des deux pays.

SB : En France, la campagne électorale en vue de la présidentielle se poursuit.

AC : Une partie des candidats sont ce soir sur la chaine de télévision France 2. Chacun leur tour, ils expliquent leur projet aux Français. Nicolas Dupont-Aignan, lui, en a profité pour attaquer le président Emmanuel Macron. On l'écoute.

« On est à quelques jours du scrutin, et en fait on n'a pas eu de campagne. Et il y a une espèce de manipulation voulue par le président de la République qui a voulu enjamber la campagne. Mais on aurait aimé débattre autour d'une table. Emmanuel Macron ne veut pas, il ne s'abaisse pas à débattre. Eh bien, tant de mépris pour les Français est insupportable, est-ce que vous allez en reprendre pour cinq ans ? Et moi, je ne veux pas reprendre cinq ans de conflit d'intérêts, je ne veux pas reprendre cinq ans de mépris, je ne veux pas voir cinq ans de plus un pays avec tant de mépris au sommet pour les honnêtes Français qui bossent, qui se saignent avec leur sueur et qui payent pour des privilégiés qui abusent du pouvoir. »

SB : Nicolas Dupont-Aignan.

Une étoile de presque 13 milliards d'année, c'est la découverte record de Hubble.

AC : Le télescope spatial a révélé la plus vieille et la plus lointaine étoile jamais observée. Un tour de force qui fait l'objet d'une publication dans la prestigieuse revue Nature. Simon Rozé.

La précédente avait huit milliards d'années. Celle-ci en a presque treize : Earendel, l'étoile la plus âgée jamais observée, elle s'est formée seulement 900 millions d'années après le big bang. Ça a l'air beaucoup dit comme ça, mais à l'échelle cosmologique, c'était dans sa prime jeunesse. 50 fois plus grosse que notre soleil, des millions de fois plus lumineuse, son étude va nous permettre de mieux comprendre les premiers âges de l'Univers. Une période de sa vie que l'on sait décrire aujourd'hui par des modèles, mais dont on dispose de peu d'observations directes. Ces objets sont si lointains que leur lumière ne nous parvient que très faiblement. Avec la découverte d'Earendel, on touche en effet aux limites de ce qu'Hubble peut voir. Ça tombe bien puisque son successeur, bien plus puissant et adapté à de telles observations, va bientôt entrer en fonction. Le télescope spatiale James Webb, lancé le 25 décembre dernier, est en train de finir sa campagne de calibration. Ses premières images sont attendues au début de l'été et nul doute qu'à l'avenir cette doyenne stellaire sera une cible de choix.

SB : Ça fait rêver !

AC : Oui, et c'est la fin de ce Journal en français facile, merci de nous avoir suivi.


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GUERRE EN UKRAINE : les bombardements continuent à Mykolaïv ; et autres nouvelles.

**Anne CORPET :** RFI. Il est 22h à Paris, 23h à Moscou. Bienvenue dans le Journal en français facile présenté ce soir avec Sylvie Berruet. Bonsoir Sylvie.

**Sylvie BERRUET :** Bonsoir Anne, bonsoir à tous.

AC : Ni l'Otan, ni les Américains ne croient au retrait partiel des troupes russes annoncé par Moscou. À Mykolaïv les bombardements continuent chaque jour. Reportage à suivre dans ce journal.

SB : Le gaz russe devra bientôt être payé en roubles. Vladimir Poutine a signé un décret en ce sens ce jeudi. Hier, le chef du Kremlin avait pourtant dit au chancelier allemand qu'il pourrait régler ses livraisons de gaz en euros.

AC : Une rencontre entre les dirigeants d'Arménie et d'Azerbaïdjan aura lieu mercredi prochain. Elle a été annoncée aujourd'hui et pourrait être le prélude à des négociations de paix sur le conflit du Haut-Karabakh, un territoire disputé par les deux pays.

SB : Enfin une nouvelle découverte du télescope spatial Hubble : la plus vieille étoile jamais observée. Elle a treize milliards d'années.

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**SB : Les forces russes « __ne se retirent pas, mais se repositionnent __» en Ukraine. **

AC : C'est en tous cas l'analyse de l'Otan, qui s'attend à des attaques supplémentaires de la part de Moscou. Le président américain doute aussi face aux annonces de la Russie sur un retrait partiel des troupes. Les forces russes ont commencé à quitter Tchernobyl dans le nord et ont abandonné un aéroport militaire au nord-ouest de Kiev, mais les Américains pensent qu'il s'agit d'un simple repositionnement.

**SB : Moscou a aussi annoncé une trêve ce vendredi à Marioupol pour permettre l'évacuation des civils. **

AC : Ils sont assiégés dans des conditions épouvantables. Le gouvernement ukrainien a déjà envoyé dix-sept autocars vers la ville afin que les habitants puissent partir. 45 autres bus doivent y parvenir. Le comité international de la Croix-Rouge s'est dit prêt à diriger les opérations d'évacuation, si les bombardements s'arrêtent sur la ville. Marioupol a encore été la cible de frappes la nuit dernière.

**SB : Plus à l'ouest, non loin d'Odessa, les combats se poursuivent autour de Mykolaïv. **

AC : Le port industriel d'un demi-million d'habitants résiste, mais ses alentours continuent d'être bombardés par l'armée russe. La ville vit sous tension permanente. Un bâtiment de l'administration régionale a été détruit par un missile hier, et ce mercredi, des opérations de recherche ont été menées. Le reportage de nos envoyés spéciaux **Anastasia Becchio et Boris Vichith. **

Des personnes âgées font la queue devant l'antenne locale de la Croix-Rouge. Elles viennent chercher de l'aide alimentaire. Serhii Didko est là pour son père, handicapé. Il est resté seul avec lui à Mykolaïv, rassuré que son épouse et ses deux filles soient parties en Roumanie. « __Ça bombarde tous les jours. Ça tire, jour et nuit. Visiblement, il y a des combats quelque part. On essaye de survivre, on est tous là avec nos visages tristes. Dans mon immeuble il y a un sous-sol, j'y suis descendu quelque fois, mais j'ai arrêté, ça ne sert à rien. Parce que ces missiles sont si puissants, que de toutes façons, on se retrouvera enfoui sous les décombres.__ » Mardi, le bâtiment de l'administration régionale a été éventré par un missile russe, alors que la journée de travail venait à peine de débuter. Svitlana Tarranova y a perdu plusieurs proches. En treillis militaire, cette femme dynamique de 49 ans, au regard fatigué, est engagée dans la défense territoriale. « __C'est effrayant. Ça s'est produit en plein coeur de la ville. On ne peut pas s'habituer à la mort. Notre ville est une cible parce qu'ils ont compris qu'ils ne prendraient pas Mykolaïv comme ça et j'ai le sentiment qu'ils ont décidé de nous détruire à distance.__ » Prise de guerre, un blindé Tigr russe repeint aux couleurs bleue et jaune de l'Ukraine circule sur une avenue du centre-ville. Au loin des déflagrations sourdes retentissent.

**SB : Un revirement de Vladimir Poutine sur le paiement du gaz russe...**

AC : Après avoir dit hier au chancelier allemand que les paiements pour les livraisons de gaz pourraient continuer de se faire en euros et en dollars, le chef du Kremlin a signé un décret aujourd'hui : il impose le rouble comme devise de règlement des factures. Les pays considérés comme « __inamicaux__ » par Moscou devront dès ce vendredi effectuer les versements en roubles depuis des comptes détenus en Russie. **Aabla Jounaïdi**.

Aujourd'hui encore, Bruno Le Maire le ministre français de l'Économie et des Finances depuis Berlin répétait que les Européens poursuivraient leurs paiements en euros et en dollars, comme le stipule les contrats. Et le ministre français d'ajouter que tous les scénarios étaient à l'étude. And the French minister added that all the scenarios were being studied. À la télévision russe, le maitre du Kremlin a prévenu : « __si d'ici demain vendredi, les paiements ne sont pas effectués en roubles en passant par des comptes ouverts en Russie, ce sera une infraction aux obligations de la part de l'acheteur, et cela aura toutes les conséquences qui s'imposent__ », comprendre l'arrêt des livraisons pour les pays listés comme « __inamicaux__ » dont ses premiers clients, les Européens. Moscou répète que les changements qu'il entend imposer ne violent pas les contrats existants contrairement à ce que disent les Européens. La Russie reste fidèle à ses obligations en volume comme en prix soutient le Kremlin. Pour soutenir la devise russe, le président Poutine ira-t-il jusque-là, lui dont le pays exporte trois quarts de sa production d'hydrocarbures vers l'Europe ? Les menaces seront-elles mises à exécution dès vendredi ? En tout cas, les effets se font déjà sentir sur les marchés bourses européennes, elles ont terminé en repli dans la foulée des déclarations du président russe.

**SB : Une rencontre entre le Premier ministre arménien et le président azerbaïdjanais a été annoncé ce jeudi. **

AC : Cette annonce intervient après de nouvelles tensions dans le Haut-Karabakh, ce territoire que se disputent les deux pays depuis plus de 30 ans. La rencontre entre les dirigeants aura lieu mercredi prochain sous médiation européenne. Elle devrait marquer le lancement de pourparlers de paix, **Oriane Verdier. **

En annonçant cette rencontre, le Premier ministre arménien affirme espérer qu'une entente sera possible sur toutes les questions préalables à l'ouverture de négociations pour un accord de Paix. Les deux hommes s'étaient déjà vus en décembre. Mais la situation était tendue ces derniers jours sur ce territoire disputé entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan depuis plus de 30 ans. Samedi encore, la Russie accusait l'Azerbaïdjan d'avoir violé le cessez-le-feu négocié en novembre 2020 pour mettre fin à d'intenses affrontements armés. Le conflit avait alors fait près de 6 500 morts. Des forces russes de maintien de la paix y sont déployées depuis. Selon Moscou, l'armée azerbaïdjanaise a récemment occupé une localité et a fait usage de drones d'attaque. Trois militaires arméniens ont été tués, d'après Erevan. L'Arménie accuse également Bakou d'avoir coupé le gaz au Karabakh alors que les températures sont toujours hivernales. L'Azerbaïdjan a balayé ces accusations et réaffirme sa souveraineté sur la région. Outre les tensions au Haut-Karabakh, les accrochages armés sont réguliers entre les deux pays à leur frontière, faute d'une délimitation précise qui laisse libre cours aux revendications territoriales des deux pays.

**SB : En France, la campagne électorale en vue de la présidentielle se poursuit. **

AC : Une partie des candidats sont ce soir sur la chaine de télévision France 2. Chacun leur tour, ils expliquent leur projet aux Français. Nicolas Dupont-Aignan, lui, en a profité pour attaquer le président Emmanuel Macron. On l'écoute.

__« On est à quelques jours du scrutin, et en fait on n'a pas eu de campagne. Et il y a une espèce de manipulation voulue par le président de la République qui a voulu enjamber la campagne. Mais on aurait aimé débattre autour d'une table. Emmanuel Macron ne veut pas, il ne s'abaisse pas à débattre. Eh bien, tant de mépris pour les Français est insupportable, est-ce que vous allez en reprendre pour cinq ans ? Et moi, je ne veux pas reprendre cinq ans de conflit d'intérêts, je ne veux pas reprendre cinq ans de mépris, je ne veux pas voir cinq ans de plus un pays avec tant de mépris au sommet pour les honnêtes Français qui bossent, qui se saignent avec leur sueur et qui payent pour des privilégiés qui abusent du pouvoir. »__

**SB : Nicolas Dupont-Aignan.

Une étoile de presque 13 milliards d'année, c'est la découverte record de Hubble. **

AC : Le télescope spatial a révélé la plus vieille et la plus lointaine étoile jamais observée. Un tour de force qui fait l'objet d'une publication dans la prestigieuse revue __Nature__. **Simon Rozé. **

La précédente avait huit milliards d'années. Celle-ci en a presque treize : Earendel, l'étoile la plus âgée jamais observée, elle s'est formée seulement 900 millions d'années après le big bang. Ça a l'air beaucoup dit comme ça, mais à l'échelle cosmologique, c'était dans sa prime jeunesse. 50 fois plus grosse que notre soleil, des millions de fois plus lumineuse, son étude va nous permettre de mieux comprendre les premiers âges de l'Univers. Une période de sa vie que l'on sait décrire aujourd'hui par des modèles, mais dont on dispose de peu d'observations directes. Ces objets sont si lointains que leur lumière ne nous parvient que très faiblement. Avec la découverte d'Earendel, on touche en effet aux limites de ce qu'Hubble peut voir. Ça tombe bien puisque son successeur, bien plus puissant et adapté à de telles observations, va bientôt entrer en fonction. Le télescope spatiale James Webb, lancé le 25 décembre dernier, est en train de finir sa campagne de calibration. Ses premières images sont attendues au début de l'été et nul doute qu'à l'avenir cette doyenne stellaire sera une cible de choix.

**SB : Ça fait rêver ! **

AC : Oui, et c'est la fin de ce Journal en français facile, merci de nous avoir suivi.