Valérie Delattre - Le monde des morts est-il le reflet du monde des vivants ? (3)
existé je pense que ça existera toujours
mais c'est pas un des comportements
majeur heureusement 2 2
de l'humanité dans dans sa totalité est
heureusement bien sûr on a soulagé on a
pris en charge
on a pris soin de les sociétés se sont
regroupés au 2e tour des vulnérables
autour des dvd des infirmes et on peut
penser au matricule et du haut moyen-âge
avoir un matricule c'est pas simplement
à la police ou à l'hôpital
le matricule savoir un numéro qui nous
permet d'avoir un pain chez les bons
pères à l'abbaye quand on ne peut pas
travailler on avait un matricule les
hôtels dieu qu'ils sont religieux les
hôpitaux les invalides pour les soldats
mutilés des guerres de louis xiv
et puis on peut aller faire un petit
tour en terre d'islam les hôpitaux
psychiatriques sont nés à bagdad au
septième siècle alors parlé de bagdad
avec des yeux qui brillent en ce moment
c'est un petit peu atypique mais les
hôpitaux psychiatriques ont appelée
debbie matz restants sont nés grâce à
des grands savants à partir du 7e siècle
je vais vous dire averroès avicenne etc
qui sont des grands savants musulmans et
qui ont voulu eux traiter la maladie
psychique
vous doutez bien que quand on est à
arqués anthropologue la maladie
psychique les handicaps cognitives la
surdité la cécité on n'y a pas vraiment
accède donc on fait appel à l'histoire
est là en l'occurrence on a des grands
savants des grands thérapeute qui ont
essayé de comprendre ce que c'était que
la maladie psychique en occident
médiévale en 10 s est elle est fou comme
ça on était tranquille en les isoler et
puis on ne cherchait pas à comprendre
les racines du mal en revanche les
savants musulmans ont essayé de
comprendre et dans l'ebit marie ce temps
et vous allez voir comme c'est quelque
chose de novateur et qu'il faut auxquels
il faut penser avec avec raison en
accueillez les hommes et les femmes en
accueillait les laïcs
il n'avait pas mais les juifs les
chrétiens les musulmans les pauvres les
riches et ont soigné tout le monde et on
les soigne et avec de la musicothérapie
avec la zoothérapie et les grands
traités de médecine psychiques sont
musulmans et sont autour de l'an mil
donc soulagé
prochain c'est vraiment quelque chose
qui prend ses racines au plus loin que
l'on puisse avoir accès à l'écriture et
vous allez le voir même dans les
communautés et lointaines et sans
écriture quand on est archéologue
alors là on passe aux choses sérieuses
on va passer à l'archéologie quand on
veut savoir si quelqu'un a été traité
différemment on regarde où il a été
enterré par exemple si la règle
liturgique et religieuses du groupe
c'est tout le monde dans un cimetière
collectif on va s'intéresser forcément
sépultures qui sont dites isolées pour
voir qui est enterré dedans alors un
exemple je vous présente un petit
cimetière carolingien typique quelques
quelques dizaines de tombes et puis des
sépultures isolé donc forcément première
premières investigations qui est enterré
dans l'es6 culture isolé
topographiquement est ce qu un corps
différent est enterré à part au seul
prétexte de sa différence et bien en
aucun cas en aucun cas jamais un corps
différent quel qu'il soit n'est isolé
que ce soit dans lé monde chrétien que
ce soit dans lé monde païen que ce soit
au plus lointain du néolithique de la
préhistoire dont on ne connaît pas les
liturgies stricto sensu jamais
l'isolément par rapport à la norme et
par rapport aux standards liturgique
l'isolément est adossé à la seule
différence physique anatomiques
c'est déjà un bon point puisque en règle
générale la mise à l'écart on arrive à
l'identifier juste deux petits exemples
pour vous montrer qu'on peut affiner le
diagnostic et la lecture des choses à
gauche vous avez des gaulois qui sont
enterrés dans des silos à grains alors
c'est un petit peu incongru parce que le
gaulois bontin est enterré dans une
nécropole avec femme et enfants guerrier
druide le barde
voilà une façon astérix sans problème en
revanche quelques gaulois est simple au
groupe et sont enterrés dans des silos à
grains alors on a souvent dit que
c'était des inhumations inférieur de
second rang sauf que ce sont vraies sam
semblablement des gens qu'on a élu ses
listes
né et qui sont destinés à aller se
décomposer dans un endroit où on dépose
le grain qui ne voient pas décomposés et
dont leur jus de décomposition c'est un
terme un peu triviale mais c'est comme
ça qu'on parle viennent nourrir les
forces d'en dessous donc la mise à
l'écart
elle est comprise elle et cultuel et
elle est constant sans souci on arrive à
la lire à droite vous avez les bébés les
nouveau nés au moyen-âge au moyen âge
par exemple vous êtes au xiiie siècle
vous avez un bébé qui meurent à la
naissance
un quart des bébés meurent à la
naissance avant le vaccin et ben ce bébé
là il va en enfer
forcément pas baptiser ce qui est quand
même une injustice folle donc les
parents ont inventé un rituel un petit
peu la marge toléré par l'église qui ne
l'encouragent pas mais qui veut bien le
tolérer ça s'appelle le répit est donc
les parents terrifiés à l'idée d'avoir
un nouveau né qui va en enfer dépose le
corps de leur bébé sur un autel dans des
églises bien particulière dédiée à la
vierge ou à marguerite qui la patronne
des des sages-femmes et puis à temps
d'une journée de journée ils prient et
puis au bout de 48 heures 72 heures le
bébé bouge toujours il respire on le
baptise et il va pouvoir aller au
paradis c'est pas beau la vie
sauf que ça c'est au xiiie siècle le
souffle de dieu arrivait tout le temps
sauf que ce sont des conditions médico
légal qui font qu'au bout de deux trois
jours
un corps de nouveau-nés commencent à se
décomposer les articulations bouge un
peu notamment au niveau des épaules ça
ça fait si on a l'impression d'un
souffle voilà comment on s'arrange pour
que le souffle de dieu interviennent et
qu'on puisse intéresser petits dans des
endroits qu'on appelle des sanctuaires a
repis des cimetières un répit mais en
terre sacrée parce que sinon c'était les
enfers c'était à ce point dramatique au
12e siècle le pape les évêques se sont
réunis et se sont dit quand même tous
ces petits en enfer c'est pas tellement
juste ans qu'on a créé les limbes
cette espèce d'entre eux deux pour les
petites âmes les petits on l'a créé pour
ces petits qui n'était pas qu'ils
mourraient sans être baptisé
et on a continué voilà donc vous voyez
cette mise à l'écart parce que ces
petits sont enterrés pas dans leurs
paroisses mai dans le sanctuaire dédié
moi j'ai fouillé un sanctuaire un répit
j'avais 150 sépulture le plus grand
avait six semaines voilà donc la mise à
l'écart on peut l'identifier
elle n'est jamais fondé sur la
différence physique sur le handicap
en revanche on peut s'interroger
actuellement on parle beaucoup les mots
les mots qui reviennent c'est inclusion
exclusion alors là vous avez un cas qui
interpelle les archéo anthropologue et
on bascule de l'un ou à l'autre en
fonction de sa propre sensibilité parce
qu'on fait des sciences bien évidemment
mais on est dans les sciences humaines
donc on a toute la partie scientifique
biologique etc et la petite plus value
qui va être laissée à l'appréciation de
chacun d'entre nous on est à achères
dans le loiret tout ça ce sont des
fouilles très récente je vous montre
vraiment dû du récent avec les
interrogations qui ont été les nôtres
un petit groupe de sépulture on est à la
fin du moyen-âge en et de façon
classique on est assez dépouillé 1
devant l'éternité on n'est pas comme les
mérovingiens quand même la vaisselle le
chien les bijoux les armes et c'est ce
qui est très bien au demeurant pour les
archéologues un lait à la fin du moyen
âge on est plutôt sobre une ou deux et
bien les parcs de linceuls c'est rare et
surtout pas de mobilier le mobilier y va
dans les grandes abbayes pour constituer
les trésors on a basculé on met plus
dans la terre on met dans les abbayes et
dans ce petit groupe de sépulture là un
homme d'une quarantaine d'années est
atteint de la maladie de paget la
maladie de pages et c'est une maladie
qui touche essentiellement les hommes
grosso modo c'est une maladie évolutive
qui se déclenchent vers 40 ans et on a
le squelette qui se solidifie un peu
c'est un peu comme la maladie de pierre
voyez donc l'os qui dégénère qui sait
pestis les articulations qui qui
devienne solide on peut plus bouger et
on a ce qu'on appelle le visage leone a
les traits qui se déforme un peu le tout
adossé à une surdité donc diagnostic
fait de cette maladie mais ladite page
et très invalidante donc on peut
imaginer
la vie et la prise en charge un petit
peu par la communauté et 7,7 cet
homme-là a été enterré en fouille
finement un voyez la fouille de la
fouille gianadda squelette c'est
fouiller un mikado sans bouger un seul
os et on laisse les objets qu'on trouve
en place microscopique ou très gros
objets et en l'occurrence sur le
squelette ou voyez il ya des petites
épingles en alliage cuivreux qui sont
répartis sur le squelette ont fait une
cartographie des épaules et on peut
affirmer que il a été enterré avec un
linceul épinglé ce qui est un
investissement funéraire rares
extrêmement rare pour l'époque sans
doute coûteux parce qu'il a fallu une
pièce de draps importante est totalement
inédite
voilà on est aux limites de la biologie
le diagnostic les pratiques funéraires
qu est ce qu on en conclut on en conclut
que ce personnage lourdement handicapée
a été sur valoriser dans la mort pour
lui offrir un lot de là un petit peu
plus confortable ou version b on
considère qu'il était vraiment très laid
et qu'on l'a dissimulée aux yeux de
l'éternité
voilà et ça c'est tout les
interrogations auxquelles on va être
livré à chaque fois qu'on travaille sur
ce genre de situation c'est qu'on a
défait des données et après chaque
archéo anthropologue il va devoir
proposer les deux les deux les trois ou
les quatre possibilités pour en choisir
une moi j'aurais tendance à penser qu'on
la chouchouter encore plus qu'on l'a
enveloppé encore plus pour lui offrir
une éternité un petit peu plus
confortable que n'en avait dû être sa
vie parce que tout a été fait avec
beaucoup de soin
si on est avec un investissement
financier les petites épingles etc c'est
assez onéreux à l'époque donc je pense
que si on avait voulu le dissimuler on
aurait mis un mauvais textile et vaille
que vaille
là il ya du soin il ya du respect et
donc il ya un geste de de compassion de
bienveillance
la lecture de l'exclusion de l'inclusion
elle peut être plus aisée je vous
présente ici une sépulture qui est
extrêmement intéressante et importante
pour nous tous parce qu'il s'agit de la
plus ancienne amputation que l'on
connaisse et qui a été mise au jour en
france
c'est à buthiers en seine et marne c'est
un brave paysan néolithique 4700 ans
avant notre ère et il a été amputé de
l'avant bras gauche
alors les plus vieilles amputation que
l'on connaisse dans le monde
elles sont néandertalienne imaginer un
45 mille ans avant notre ère au silex
mais plutôt en désarticulant le boucher
de la communauté néandertalienne
connaissait les articulations il savait
faire il savait que en enlevant à
certains endroits ça pouvait éviter une
gangrène ou des infections au
néolithique on commence à pratiquer les
opérations on est des grands maîtres de
l'art de la trépanation pour faire