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Conférences universitaires : Psychologie, philosophie, politique et autres., Nicolas Correard - Qu'est-ce que le roman animal ? (2)

Nicolas Correard - Qu'est-ce que le roman animal ? (2)

pour ces lettres persanes

je 9 de philosophie politique

montesquieu avait laissé dans ses

tiroirs le manuscrit d'une histoire

vraie mettons psychotiques ou c'est

aussi un personnage qui traverse

différents incarnation animal on peut en

trouver dans le contexte orientale avec

souvent un arrière-plan plus bouddhique

c'est ce que fait le prix nobel de

littérature chinois moyenne dans l'un de

ses plus grands romans la dure loi du

karma ou encore le romancier allemand

david saffier dans maudits karma de 2007

on peut encore autre variante imaginer

une projection inexpliquée de la voix

narratrice dans la conscience de

l'animal comme l'avait fait tolstoï par

exemple dans le cheval magnifique

nouvelle où le cheval non pas ceux de la

troisième personne à problèmes personne

là le cheval raconte sa vie à ses

congénères on peut aussi rester plus

extérieur en terme de points de vue

raconter une histoire d'animal dans la

nuit un roman animal dont l'animal le

principal personnage principal à la

troisième personne je vous donne un

exemple d'un romancier français qui a

excellé qu'on a un peu redécouvert

récemment c'est louis pergaud donc début

du xxème siècle dans un recueil en

particulier de goupil à margot ou le

lecteur va écouter un renard narrateur

une grenouille une pie narratrice

alors je me trouve ci sont pas de

narrateur juste personnages principaux

et c'est raconter à la 3 troisième

personne une histoire de grenouilles de

fouine on peut mettre mettre en scène

également toute une société comme sur le

modèle du roman de renart médiévale mais

de ce qu'on va peut-être plus se

rapprocher de la fable dès qu'on va

aller de ce côté là moi ce qui

m'intéresse c'est surtout ce sont

surtout les récit à la première personne

parce qu'ici l'artifice littéraire et

puissant pour nous situer dans un point

de vue complètement insolite la

conscience de l'animal ou de l'être

humain normalisé qui produit un effet

d'étrangeté radical

en général un grand point commun de ce

type de romans ou de fiction c'est de ne

jamais chercher à faire croire aux

lecteurs il s'agit pas d'un pacte de

lecture réalisme il peut y avoir un

irréalisme assumer un choix du second

degré un parti-pris de l'humour qui va

rendre la convention acceptable et qui

va entraîner le lecteur dans une sorte

de jeu complice amusé on peut a évoqué

la magie comme chez apulée mais plus

près de nous alain mabanckou

romancier francophone trélut vous le

savez peut-être l'a fait dans mémoires

de porc-épic ou un animal de cette

espèce se trouve associé par un rituel

magique à un être humain en réalité

criminelle mais la magie est quand même

quelque chose plutôt comme un prétexte

enfin il ya un arrière-plan il ya un

fond on peut imaginer pourquoi pas une

intrigue de science fiction qui équivaut

finalement une opération magique au

coeur de chien de l'écrivain russe

boulgakov je vais parler tout de suite

il ya une opération don qui métamorphose

par un savant fou qui métamorphose

un chien on nomme ça se passe à l'envers

cette fois-ci métamorphose inversée en

tout cas c'est toujours un artifice

revendiqué comme tel comme une manière

de passage de saut vers ce point de vue

un possible qui serait celui de l'animal

alors arriver là on pourrait avoir un

scrupule s'agit-il vraiment de l'animal

ou où l'animal n'est-il pas un simple

prétexte un masque une manière de

regarder l'être humain de bié comme dans

les fables d'ailleurs

incontestablement

elisabeth de fontenay l'a très bien dit

dans un ouvrage qui s'intitule le parler

des bêtes elle suggère que les écrivains

se servent souvent d'animaux comme des

porte parole des tropes le trope ça veut

dire la figure de style en littérature

mais du coup c'est le détour aussi en

grec

est d'ailleurs donné la parole annie en

animal à la un animal relève vraiment

d'une figure de style la prosopopée

données attribue le discours un être qui

ne parlent pas normalement ou du moins

pas le langage humain prenant

l'hypothèse au sérieux il est vrai que

dans des contextes politiques

ou la parole n'allait pas de soi le

détour animal est souvent été utilisée

alors à minima il peut être un détour

moral lucius qui a pu les lan va

observer les travers des humains et les

chiens de cervantès dans le colloque des

chiens tiennent un discours de

philosophe cynique et voir de

prédicateurs chrétiens il sermonne le

l'humanité au fond il rappelle les

véritables valeurs dans une société

corrompue

autre exemple des auteurs anglais ou

xviiie siècle charles jijel donne dans

des myomes et m'en faisais ce 1724 où un

certain francis coventry d'investrust un

pays de l'it aux donateurs 1751 images

initier les chiens de compagnie c'était

devenu un véritable genre le chien de

compagnie qui va accompagner en fait il

va passer de maîtresses en maîtresse

dont gérard observer leur secret

amoureux sont des intrigues d'alcôve et

de grandes et très belle parodie souvent

assez savoureuse des romans sentimentaux

de l'époque on nous montre les dessous

ici de la société

et parfois l'animal peut être employé

évidemment comme des tours politique

dans des contextes de sûr que nous avons

un peu oublié parce que nous ne vivons

pas en régime de censure mais a minima

ça peut être une manière d'atténuer le

scandale

beaucoup d'exemples à la renaissance

mais je vais prendre des exemples plus

récent beau il y aurait beaucoup de

choses à dire sur le roman chinois que

j'ai cité la dure loi du karma

finalement on va voir toute l'histoire

de chine sur un demi siècle de 1950 à

l'an 2000 à travers différentes

métempsychose qui sont autant de

générations en fait autant de périodes

de la chine communiste et c'est un roman

critique mais subtilement critiques qui

nous donne une vision de l'intérieur de

l'histoire chinoise extrêmement riche je

vais développer un autre exemple petit

roman critique très réussie du roman

cyrus boulgakov coeur de chien 1922 ça a

été écrit en 1922 mais publié beaucoup

plus tardivement parce que c'était

impubliables en contexte soviétique

c'est l'histoire d'un chien un chien

affamé qui se laisse capturer par un

savant fou le professeur transfigura

tough qui va lui implanter une greffe

humaine d'hypophyses et de coeur le

cheikh se transforme debout moule il

devient bullough dans la traduction

française similaire être bien une

chimère une expérimentation raté qu'ils

valent rien trouvé de mieux à faire que

de se faire employer par le nouveau

régime bolchévique de dot il devient le

chien de garde et menaçant le professeur

transfigura t'offre il ya un véritable

renversement

tout ça est évidemment c'est assez

écrasant une image de la révolution

communiste telle que la voit boulgakov

qui est un écrivain passablement

réactionnaire en tout cas conservateur

pas vraiment un dissident mais une

conscience critique qui nous fait

comprendre qu'en voulant changer le

monde d'espèces ont créé le chaos mais

la subtilité de cette oeuvre que je

préfère par exemple à la ferme aux

animaux d'orwell provient du fait que le

lecteur est amené tantôt à s'identifier

aux pauvres chiens victimes du sauve sa

van phu quy sur l'image du dirigeant

soviétique

tantôt plutôt aux professeurs qui

devient sympathique dans la deuxième

partie du roman quand il est traqué par

le chien devenu chiens de garde du

régime voyez il ya un glissement subtil

qui était sans doute une manière de

contournement là aussi de la censure

d'éviter une assignation trop claire du

sens de l'oeuvre en disant mais non je

identifie pas tel ou tel personnage

les animaux sont des figures commode

pour servir de masque ou de révélateur

parce qu'elles peuvent servir à dénoncer

aussi je vous cite un exemple rarissime

connu texte anglais que j'ai beaucoup

aimé be wild cat texte anglais 2570 dans

le narrateur relate avoir entendu une

société de chasse discuter et en fait on

comprend que ces chats sont des images

des catholiques déguisé dans

l'angleterre devenue protestante

n'oublions pas que l'image animal est

aussi insultante elle peut servir dans

ce sens là comme manière de dégrader

cette fois ci celui qu'on critique

ce serait peut-être prendre le problème

par le petit bout de la lorgnette

quand on regarde par exemple certains

romans africains contemporains le détour

animal peut être une manière d'observer

à distance le monde de mieux comprendre

son fonctionnement

et c'est comme ça que je comprendrais

mémoires de porc-épic d'alain mabanckou

qui fait comprendre ce qu'a été le congo

des années 1980 1990 en proie aux

guerres civiles mais de manière sous une

forme de parabole sous une forme

distancié même chose peut-être chez le

romancier envolée agualusa dans le

marchand de passer c'est un dzeko qui

observent en fait un personnage humain

dont on comprend qu'ils trafiquent d

identité pour faire disparaître des

passes et compromettant pas là aussi

c'est une histoire de guerre civile

qu'il faut enfouir de mémoire oubliée

alors qu'est ce qui est pratique et

critiquer ou satie risée au fond sinon

la bestialité humaine si j'en prends ton

concept à l'un des grands intellectuels

du xxème siècle jacques lacan qui a

parlé de la frérot cité des hommes nous

sommes

fraternelle mais dans la férocité entre

nous c'est un sujet de juger de

réflexion que la proportion

extraordinaire des membres de l'espèce

humaine à s'entretuer on a longtemps cru

d'ailleurs que c'était une

caractéristique de notre espèce les

éthologues aujourd'hui ont montré que ça

se passe dans beaucoup d'espèces

animales y compris le cannibalisme le

meurtre ou le cannibalisme ce paradoxe

qui était déjà au coeur de l'inde d'or

d'apulée ou ou lan finalement observe

des êtres humains qui ont un corps

humain mais finalement des agissements

bestiaux des femmes à la sexualité

sauvage des hommes

souvent meurtriers volontiers meurtrier

et peut-être que personne n'était allé

plus loin que dix marins crozat

l'écrivain brésilien dans sa nouvelle

mon oncle la jaguar puisque c'est

l'histoire d'un chasseur qui raconte il

raconte sa passion de la chasse c'est

différent professé différente face aux

jaguars et on comprend que il en a fait

couler du sens un véritable

exterminateurs et rapidement les récits

de chasse tourne à l'orgie de meurtre

mais bizarrement ce chasseur sans nom

qui attendait ans et c'est à dire tu es

dénonce des jaguars se sont aussi

parents de cette espèce il décrit

d'ailleurs les individus jaguar les uns

après les autres et il se sent par an

alors même qu'il est traître et peu à

peu on comprend que s'il n'y a pas trop

d'être humain autour de lui s'il est

tellement solitaire c'est qu'il a fait

le vide et qu'il a livré des êtres

humains ou jaguar donc il a trahi dans

l'autre sens c'est en fait le méthane le

narrateur se métamorphose au fil de de

l'écriture au fil du récit

de moins en moins compréhensible parce

qu'il envahit départ des onomatopées

identité secrète du chasseur et du

chassé de l'être humain et du jaguar

nous sommes une espèce prédatrice et

c'est la même bestialité peut-être qu'on

retrouve aussi dans un roman très

contemporain de wajdi mouawad à nîmes a

paru en 2012 cet écrivain canadien

d'origine libanaise est aujourd'hui très

lu très joué parce qu'il dramaturge mais

il a écrit aussi un roman assez

fascinant je trouve qu'ils pourraient

être présentées comme ce thriller dont

les spectateurs sont des animaux ici on

a une pluralité une myriade de narrateur

un chien cheval en corbeau une mouche

des bus yole désigné ou en tête de

chapitre par leur nom savant qui vont

chacun voire un bond de l'histoire du

personnage principal qui cherche à

résoudre une histoire de crime et qui va

petit à petit remonté à une révélation

sur ses propres origines la révélation

du massacre de sabra et chatila commis

par les milices libanaises en 1982 il ya

un enjeu aussi autobiographique ici

l'animal révèle puisqu'il ne cachent ils

révèlent l animalité de la bête humaine

1 donc le roman animal ne parle pas

forcément de l'être humain ou de


Nicolas Correard - Qu'est-ce que le roman animal ? (2) Nicolas Correard - What is the animal novel? (2) ニコラ・コレアード - 動物小説とは何か?(2)

pour ces lettres persanes

je 9 de philosophie politique

montesquieu avait laissé dans ses

tiroirs le manuscrit d'une histoire

vraie mettons psychotiques ou c'est

aussi un personnage qui traverse

différents incarnation animal on peut en

trouver dans le contexte orientale avec

souvent un arrière-plan plus bouddhique

c'est ce que fait le prix nobel de

littérature chinois moyenne dans l'un de

ses plus grands romans la dure loi du

karma ou encore le romancier allemand

david saffier dans maudits karma de 2007

on peut encore autre variante imaginer

une projection inexpliquée de la voix

narratrice dans la conscience de

l'animal comme l'avait fait tolstoï par

exemple dans le cheval magnifique

nouvelle où le cheval non pas ceux de la

troisième personne à problèmes personne

là le cheval raconte sa vie à ses

congénères on peut aussi rester plus

extérieur en terme de points de vue

raconter une histoire d'animal dans la

nuit un roman animal dont l'animal le

principal personnage principal à la

troisième personne je vous donne un

exemple d'un romancier français qui a

excellé qu'on a un peu redécouvert

récemment c'est louis pergaud donc début

du xxème siècle dans un recueil en

particulier de goupil à margot ou le

lecteur va écouter un renard narrateur

une grenouille une pie narratrice

alors je me trouve ci sont pas de

narrateur juste personnages principaux

et c'est raconter à la 3 troisième

personne une histoire de grenouilles de

fouine on peut mettre mettre en scène

également toute une société comme sur le

modèle du roman de renart médiévale mais

de ce qu'on va peut-être plus se

rapprocher de la fable dès qu'on va

aller de ce côté là moi ce qui

m'intéresse c'est surtout ce sont

surtout les récit à la première personne

parce qu'ici l'artifice littéraire et

puissant pour nous situer dans un point

de vue complètement insolite la

conscience de l'animal ou de l'être

humain normalisé qui produit un effet

d'étrangeté radical

en général un grand point commun de ce

type de romans ou de fiction c'est de ne

jamais chercher à faire croire aux

lecteurs il s'agit pas d'un pacte de

lecture réalisme il peut y avoir un

irréalisme assumer un choix du second

degré un parti-pris de l'humour qui va

rendre la convention acceptable et qui

va entraîner le lecteur dans une sorte

de jeu complice amusé on peut a évoqué

la magie comme chez apulée mais plus

près de nous alain mabanckou

romancier francophone trélut vous le

savez peut-être l'a fait dans mémoires

de porc-épic ou un animal de cette

espèce se trouve associé par un rituel

magique à un être humain en réalité

criminelle mais la magie est quand même

quelque chose plutôt comme un prétexte

enfin il ya un arrière-plan il ya un

fond on peut imaginer pourquoi pas une

intrigue de science fiction qui équivaut

finalement une opération magique au

coeur de chien de l'écrivain russe

boulgakov je vais parler tout de suite

il ya une opération don qui métamorphose

par un savant fou qui métamorphose

un chien on nomme ça se passe à l'envers

cette fois-ci métamorphose inversée en

tout cas c'est toujours un artifice

revendiqué comme tel comme une manière

de passage de saut vers ce point de vue

un possible qui serait celui de l'animal

alors arriver là on pourrait avoir un

scrupule s'agit-il vraiment de l'animal

ou où l'animal n'est-il pas un simple

prétexte un masque une manière de

regarder l'être humain de bié comme dans

les fables d'ailleurs

incontestablement

elisabeth de fontenay l'a très bien dit

dans un ouvrage qui s'intitule le parler

des bêtes elle suggère que les écrivains

se servent souvent d'animaux comme des

porte parole des tropes le trope ça veut

dire la figure de style en littérature

mais du coup c'est le détour aussi en

grec

est d'ailleurs donné la parole annie en

animal à la un animal relève vraiment

d'une figure de style la prosopopée

données attribue le discours un être qui

ne parlent pas normalement ou du moins

pas le langage humain prenant

l'hypothèse au sérieux il est vrai que

dans des contextes politiques

ou la parole n'allait pas de soi le

détour animal est souvent été utilisée

alors à minima il peut être un détour

moral lucius qui a pu les lan va

observer les travers des humains et les

chiens de cervantès dans le colloque des

chiens tiennent un discours de

philosophe cynique et voir de

prédicateurs chrétiens il sermonne le

l'humanité au fond il rappelle les

véritables valeurs dans une société

corrompue

autre exemple des auteurs anglais ou

xviiie siècle charles jijel donne dans

des myomes et m'en faisais ce 1724 où un

certain francis coventry d'investrust un

pays de l'it aux donateurs 1751 images

initier les chiens de compagnie c'était

devenu un véritable genre le chien de

compagnie qui va accompagner en fait il

va passer de maîtresses en maîtresse

dont gérard observer leur secret

amoureux sont des intrigues d'alcôve et

de grandes et très belle parodie souvent

assez savoureuse des romans sentimentaux

de l'époque on nous montre les dessous

ici de la société

et parfois l'animal peut être employé

évidemment comme des tours politique

dans des contextes de sûr que nous avons

un peu oublié parce que nous ne vivons

pas en régime de censure mais a minima

ça peut être une manière d'atténuer le

scandale

beaucoup d'exemples à la renaissance

mais je vais prendre des exemples plus

récent beau il y aurait beaucoup de

choses à dire sur le roman chinois que

j'ai cité la dure loi du karma

finalement on va voir toute l'histoire

de chine sur un demi siècle de 1950 à

l'an 2000 à travers différentes

métempsychose qui sont autant de

générations en fait autant de périodes

de la chine communiste et c'est un roman

critique mais subtilement critiques qui

nous donne une vision de l'intérieur de

l'histoire chinoise extrêmement riche je

vais développer un autre exemple petit

roman critique très réussie du roman

cyrus boulgakov coeur de chien 1922 ça a

été écrit en 1922 mais publié beaucoup

plus tardivement parce que c'était

impubliables en contexte soviétique

c'est l'histoire d'un chien un chien

affamé qui se laisse capturer par un

savant fou le professeur transfigura

tough qui va lui implanter une greffe

humaine d'hypophyses et de coeur le

cheikh se transforme debout moule il

devient bullough dans la traduction

française similaire être bien une

chimère une expérimentation raté qu'ils

valent rien trouvé de mieux à faire que

de se faire employer par le nouveau

régime bolchévique de dot il devient le

chien de garde et menaçant le professeur

transfigura t'offre il ya un véritable

renversement

tout ça est évidemment c'est assez

écrasant une image de la révolution

communiste telle que la voit boulgakov

qui est un écrivain passablement

réactionnaire en tout cas conservateur

pas vraiment un dissident mais une

conscience critique qui nous fait

comprendre qu'en voulant changer le

monde d'espèces ont créé le chaos mais

la subtilité de cette oeuvre que je

préfère par exemple à la ferme aux

animaux d'orwell provient du fait que le

lecteur est amené tantôt à s'identifier

aux pauvres chiens victimes du sauve sa

van phu quy sur l'image du dirigeant

soviétique

tantôt plutôt aux professeurs qui

devient sympathique dans la deuxième

partie du roman quand il est traqué par

le chien devenu chiens de garde du

régime voyez il ya un glissement subtil

qui était sans doute une manière de

contournement là aussi de la censure

d'éviter une assignation trop claire du

sens de l'oeuvre en disant mais non je

identifie pas tel ou tel personnage

les animaux sont des figures commode

pour servir de masque ou de révélateur

parce qu'elles peuvent servir à dénoncer

aussi je vous cite un exemple rarissime

connu texte anglais que j'ai beaucoup

aimé be wild cat texte anglais 2570 dans

le narrateur relate avoir entendu une

société de chasse discuter et en fait on

comprend que ces chats sont des images

des catholiques déguisé dans

l'angleterre devenue protestante

n'oublions pas que l'image animal est

aussi insultante elle peut servir dans

ce sens là comme manière de dégrader

cette fois ci celui qu'on critique

ce serait peut-être prendre le problème

par le petit bout de la lorgnette

quand on regarde par exemple certains

romans africains contemporains le détour

animal peut être une manière d'observer

à distance le monde de mieux comprendre

son fonctionnement

et c'est comme ça que je comprendrais

mémoires de porc-épic d'alain mabanckou

qui fait comprendre ce qu'a été le congo

des années 1980 1990 en proie aux

guerres civiles mais de manière sous une

forme de parabole sous une forme

distancié même chose peut-être chez le

romancier envolée agualusa dans le

marchand de passer c'est un dzeko qui

observent en fait un personnage humain

dont on comprend qu'ils trafiquent d

identité pour faire disparaître des

passes et compromettant pas là aussi

c'est une histoire de guerre civile

qu'il faut enfouir de mémoire oubliée

alors qu'est ce qui est pratique et

critiquer ou satie risée au fond sinon

la bestialité humaine si j'en prends ton

concept à l'un des grands intellectuels

du xxème siècle jacques lacan qui a

parlé de la frérot cité des hommes nous

sommes

fraternelle mais dans la férocité entre

nous c'est un sujet de juger de

réflexion que la proportion

extraordinaire des membres de l'espèce

humaine à s'entretuer on a longtemps cru

d'ailleurs que c'était une

caractéristique de notre espèce les

éthologues aujourd'hui ont montré que ça

se passe dans beaucoup d'espèces

animales y compris le cannibalisme le

meurtre ou le cannibalisme ce paradoxe

qui était déjà au coeur de l'inde d'or

d'apulée ou ou lan finalement observe

des êtres humains qui ont un corps

humain mais finalement des agissements

bestiaux des femmes à la sexualité

sauvage des hommes

souvent meurtriers volontiers meurtrier

et peut-être que personne n'était allé

plus loin que dix marins crozat

l'écrivain brésilien dans sa nouvelle

mon oncle la jaguar puisque c'est

l'histoire d'un chasseur qui raconte il

raconte sa passion de la chasse c'est

différent professé différente face aux

jaguars et on comprend que il en a fait

couler du sens un véritable

exterminateurs et rapidement les récits

de chasse tourne à l'orgie de meurtre

mais bizarrement ce chasseur sans nom

qui attendait ans et c'est à dire tu es

dénonce des jaguars se sont aussi

parents de cette espèce il décrit

d'ailleurs les individus jaguar les uns

après les autres et il se sent par an

alors même qu'il est traître et peu à

peu on comprend que s'il n'y a pas trop

d'être humain autour de lui s'il est

tellement solitaire c'est qu'il a fait

le vide et qu'il a livré des êtres

humains ou jaguar donc il a trahi dans

l'autre sens c'est en fait le méthane le

narrateur se métamorphose au fil de de

l'écriture au fil du récit

de moins en moins compréhensible parce

qu'il envahit départ des onomatopées

identité secrète du chasseur et du

chassé de l'être humain et du jaguar

nous sommes une espèce prédatrice et

c'est la même bestialité peut-être qu'on

retrouve aussi dans un roman très

contemporain de wajdi mouawad à nîmes a

paru en 2012 cet écrivain canadien

d'origine libanaise est aujourd'hui très

lu très joué parce qu'il dramaturge mais

il a écrit aussi un roman assez

fascinant je trouve qu'ils pourraient

être présentées comme ce thriller dont

les spectateurs sont des animaux ici on

a une pluralité une myriade de narrateur

un chien cheval en corbeau une mouche

des bus yole désigné ou en tête de

chapitre par leur nom savant qui vont

chacun voire un bond de l'histoire du

personnage principal qui cherche à

résoudre une histoire de crime et qui va

petit à petit remonté à une révélation

sur ses propres origines la révélation

du massacre de sabra et chatila commis

par les milices libanaises en 1982 il ya

un enjeu aussi autobiographique ici

l'animal révèle puisqu'il ne cachent ils

révèlent l animalité de la bête humaine

1 donc le roman animal ne parle pas

forcément de l'être humain ou de