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Conférences universitaires : Psychologie, philosophie, politique et autres., Jenny Raflik - Les attentats du 11 septembre 2001 (6)

Jenny Raflik - Les attentats du 11 septembre 2001 (6)

devient un élément culturel pour

beaucoup de jeunes américains

ils vivent dans le monde post 11

septembre et je suis pas sûr qu'ils

aient besoin

d'interroger les événements en eux-mêmes

puisque finalement c'est toute leur vie

qui découlent de ces événements là et

c'est là enfin c'est le rapport entre

histoire et mémoire qui est compliqué la

prof d'histoire a envie que tout le

monde fasse de l'histoire mais de fait

dans la société c'est la mémoire qui

l'emportent souvent sur l'histoire et

c'est ce qui je pense domine pour le 11

septembre mais c'est ce qui domine aussi

d'ailleurs dans les images qu'on a vu de

la façon dont sont organisés les

commémorations et surtout le musée le

musée du 11-septembre

c'est pas un musée d'histoire s'est

amusé de mémoire et le vocabulaire sur

est très intéressant sur les pièces

évoqué ce sont des reliques sont pas des

tableaux qui explique ce sont des

reliques ce sont les victimes qui sont

montrés les objets c'est un immense

reliquaire il n'y a pas d'explication

il n'y a pas de sens dans ce musée

donner aux événements et finalement la

société américaine les jeunes américains

connaissent ce qu'on leur donne

ce qu'on leur donne à connaître et c'est

ce côté mémorial qui l'a emporté sur la

connaissance des événements lorsque ces

célébrations du 11 septembre ce 20e

anniversaire

il a une résonance très étonnante avec

évidemment le retour presque jour pour

jour les des talibans à kaboul comme ans

a été vue de l'autre côté de

l'atlantique en fait il ya deux

anniversaires qui se sont télescopés les

dix ans de la mort de ben laden

donc mais et puis les 20 ans du

11-septembre et dans les commémorations

dans l'est dans les discours dans tout

ce qui a aidé dans la médiatisation qui

a entouré on voit que finalement tout ça

c'est un peu télescoper donc ça a joué

sur

le côté à la fois la mort de ben laden

la victoire et c'est alors là aussi

c'est très net dans l'interview qu'on

voit ici c'est la fin et il ya des

images qu'on n'a pas vu ici sur la mort

de ben laden mais il ya des scènes de

liesse les gens spontanément exactement

comme après le 11 septembre

ils sont descendus dans la rue pour

échanger après l'annonce la mort de ben

laden ils descendent dans la rue pour

s'embrasser pour faire la fête pour

passer de la musique pour danser il ya

de véritables scènes de liesse populaire

dans les rues dans les rues de new york

voilà les legends fait une victoire ce

qui qui qui qui peut même évoqué des

images qu'on peut avoir en tête de la

fin de la première guerre mondiale la

seconde guerre mondiale voilà on va

danser dans la rue et faire la fête ce

soir là au moment où cette annonce et

ses annoncé le soir dans la nuit tant

que c'est d'autant plus fort et c'est

sait vraiment mais que comme ça donc la

victoire

commémorer la victoire

le jour où on plie bagages et on repart

ça a quand même été un tout petit peu

atténuée dans la perspective américaine

par le fait que ce départ il était

annoncé il avait été annoncé très en

avance ils étaient planifiés et et on a

préparé aussi l'opinion publique

américaine à ce départ ça peut être

pas été médiatisée de la même façon aux

états unis qu'ici en france où ça nous

est apparu comme une défaite ici on a

beaucoup revu les images du départ de

saigon

c'est pas exactement la même

médiatisation qui en a été faite aux

états unis donc ça a joué aussi sur la

perception et puis ça a été atténuée

parce par ce petit télescopage à ce

moment-là il même cause mêmes effets il

n'y a pas une crainte notamment aux

etats-unis quand même que l'afghanistan

redevienne le sanctuaire du terrorisme

qu'il était quand même entre 96 et vient

alors le terrorisme s'étend tellement

banalisé finalement dans notre monde et

un autre société

l'afghanistan n'est pas plus une source

de menaces terroristes aujourd'hui que

la syrie que l'irak ou que d'autres

champs d'action

et je pense que alors faut pas forcément

sous-estimer les services américains je

pense qu'en l'occurrence ils ont assez

vite perçu que l'afghanistan risques et

surtout

d'évoluer comme la syrie et c'est

exactement ce qui se passe actuellement

en afghanistan c'est à dire un combat

entre d'un côté les talibans al-qaïda et

l'état islamique en syrie c'était contre

al nostra qui était la filiale locale

d'al-qaïda et l'état islamique et

finalement ce combat cristallise sur

place la menace terroriste

pour le dire de façon un peu cru je

pense que dans l'optique américaine les

voir s'entretuer sur place c'est

toujours mieux que de les voir venir

commettre des attentats ici et

finalement ces deux tendances islamistes

se neutralisent c'est peut-être

peut-être

le pari qui a été fait à ce moment-là

par l'administration américaine bien je

vous remercie chaleureusement de vos

éclairages sur donc l'avant pendant et

après ces attentats il nous reste une

petite dizaine de minutes si si vous

souhaitez poser une ou deux une ou deux

questions

oui monsieur

restée khamenei way

est une question oui

ah oui pardon c'est la question sur

guantanamo qui a été a été évoqué

indirectement vous vous avez parlé de

torture à plusieurs reprises est ce que

la perception ce qui avait été fait à

guantanamo a changé au fil de ces de ses

20 ans auprès du public américain alors

il ya deux dimensions il ya le public

américain il ya les autorités

américaines

la réplique j'ai peur que la réponse

soit un peu cynique mais ce qui a je

crois pas que sur le fond ça avait

beaucoup changé je crois que ce qui a

été remis en question et c'est peut-être

pire

et notamment sur la question de la

torture on a vu se déployer

beaucoup plus de débats sur la question

de l'efficacité de la torture que sur la

question de sa moralité c'est à dire est

ce que est ce que c'est fiable est-ce

que ça sert finalement pas ce que est ce

qu'on n'est pas finalement en train de

perdre des sources d'information en

torturant parce qu'ils avouent n'importe

quoi pour essayer d'échapper à la

torture et c'est plutôt autour de ces

questions très cynique que les débats se

sont développées et y compris dans le

domaine de la recherche il ya des

colloques universitaires qui se sont

réunis pour savoir si la torture c'était

efficace ou pas et la question de la

moralité finalement est pas au premier

plan

voilà c'est un peu c'est un peu cynique

mais je joue je suis pas sûr que

l'évolution soit très positive à cet

égard

eh bien merci merci à tous et merci de

votre de votre fidélité

[Applaudissements]

[Musique]


Jenny Raflik - Les attentats du 11 septembre 2001 (6) Jenny Raflik - Die Anschläge vom 11. September 2001 (6) Jenny Raflik - The attacks of September 11, 2001 (6) Jenny Raflik - Os atentados de 11 de setembro de 2001 (6)

devient un élément culturel pour

beaucoup de jeunes américains

ils vivent dans le monde post 11

septembre et je suis pas sûr qu'ils

aient besoin

d'interroger les événements en eux-mêmes

puisque finalement c'est toute leur vie

qui découlent de ces événements là et

c'est là enfin c'est le rapport entre

histoire et mémoire qui est compliqué la

prof d'histoire a envie que tout le

monde fasse de l'histoire mais de fait

dans la société c'est la mémoire qui

l'emportent souvent sur l'histoire et

c'est ce qui je pense domine pour le 11

septembre mais c'est ce qui domine aussi

d'ailleurs dans les images qu'on a vu de

la façon dont sont organisés les

commémorations et surtout le musée le

musée du 11-septembre

c'est pas un musée d'histoire s'est

amusé de mémoire et le vocabulaire sur

est très intéressant sur les pièces

évoqué ce sont des reliques sont pas des

tableaux qui explique ce sont des

reliques ce sont les victimes qui sont

montrés les objets c'est un immense

reliquaire il n'y a pas d'explication

il n'y a pas de sens dans ce musée

donner aux événements et finalement la

société américaine les jeunes américains

connaissent ce qu'on leur donne

ce qu'on leur donne à connaître et c'est

ce côté mémorial qui l'a emporté sur la

connaissance des événements lorsque ces

célébrations du 11 septembre ce 20e

anniversaire

il a une résonance très étonnante avec

évidemment le retour presque jour pour

jour les des talibans à kaboul comme ans

a été vue de l'autre côté de

l'atlantique en fait il ya deux

anniversaires qui se sont télescopés les

dix ans de la mort de ben laden

donc mais et puis les 20 ans du

11-septembre et dans les commémorations

dans l'est dans les discours dans tout

ce qui a aidé dans la médiatisation qui

a entouré on voit que finalement tout ça

c'est un peu télescoper donc ça a joué

sur

le côté à la fois la mort de ben laden

la victoire et c'est alors là aussi

c'est très net dans l'interview qu'on

voit ici c'est la fin et il ya des

images qu'on n'a pas vu ici sur la mort

de ben laden mais il ya des scènes de

liesse les gens spontanément exactement

comme après le 11 septembre

ils sont descendus dans la rue pour

échanger après l'annonce la mort de ben

laden ils descendent dans la rue pour

s'embrasser pour faire la fête pour

passer de la musique pour danser il ya

de véritables scènes de liesse populaire

dans les rues dans les rues de new york

voilà les legends fait une victoire ce

qui qui qui qui peut même évoqué des

images qu'on peut avoir en tête de la

fin de la première guerre mondiale la

seconde guerre mondiale voilà on va

danser dans la rue et faire la fête ce

soir là au moment où cette annonce et

ses annoncé le soir dans la nuit tant

que c'est d'autant plus fort et c'est

sait vraiment mais que comme ça donc la

victoire

commémorer la victoire

le jour où on plie bagages et on repart

ça a quand même été un tout petit peu

atténuée dans la perspective américaine

par le fait que ce départ il était

annoncé il avait été annoncé très en

avance ils étaient planifiés et et on a

préparé aussi l'opinion publique

américaine à ce départ ça peut être

pas été médiatisée de la même façon aux

états unis qu'ici en france où ça nous

est apparu comme une défaite ici on a

beaucoup revu les images du départ de

saigon

c'est pas exactement la même

médiatisation qui en a été faite aux

états unis donc ça a joué aussi sur la

perception et puis ça a été atténuée

parce par ce petit télescopage à ce

moment-là il même cause mêmes effets il

n'y a pas une crainte notamment aux

etats-unis quand même que l'afghanistan

redevienne le sanctuaire du terrorisme

qu'il était quand même entre 96 et vient

alors le terrorisme s'étend tellement

banalisé finalement dans notre monde et

un autre société

l'afghanistan n'est pas plus une source

de menaces terroristes aujourd'hui que

la syrie que l'irak ou que d'autres

champs d'action

et je pense que alors faut pas forcément

sous-estimer les services américains je

pense qu'en l'occurrence ils ont assez

vite perçu que l'afghanistan risques et

surtout

d'évoluer comme la syrie et c'est

exactement ce qui se passe actuellement

en afghanistan c'est à dire un combat

entre d'un côté les talibans al-qaïda et

l'état islamique en syrie c'était contre

al nostra qui était la filiale locale

d'al-qaïda et l'état islamique et

finalement ce combat cristallise sur

place la menace terroriste

pour le dire de façon un peu cru je

pense que dans l'optique américaine les

voir s'entretuer sur place c'est

toujours mieux que de les voir venir

commettre des attentats ici et

finalement ces deux tendances islamistes

se neutralisent c'est peut-être

peut-être

le pari qui a été fait à ce moment-là

par l'administration américaine bien je

vous remercie chaleureusement de vos

éclairages sur donc l'avant pendant et

après ces attentats il nous reste une

petite dizaine de minutes si si vous

souhaitez poser une ou deux une ou deux

questions

oui monsieur

restée khamenei way

est une question oui

ah oui pardon c'est la question sur

guantanamo qui a été a été évoqué

indirectement vous vous avez parlé de

torture à plusieurs reprises est ce que

la perception ce qui avait été fait à

guantanamo a changé au fil de ces de ses

20 ans auprès du public américain alors

il ya deux dimensions il ya le public

américain il ya les autorités

américaines

la réplique j'ai peur que la réponse

soit un peu cynique mais ce qui a je

crois pas que sur le fond ça avait

beaucoup changé je crois que ce qui a

été remis en question et c'est peut-être

pire

et notamment sur la question de la

torture on a vu se déployer

beaucoup plus de débats sur la question

de l'efficacité de la torture que sur la

question de sa moralité c'est à dire est

ce que est ce que c'est fiable est-ce

que ça sert finalement pas ce que est ce

qu'on n'est pas finalement en train de

perdre des sources d'information en

torturant parce qu'ils avouent n'importe

quoi pour essayer d'échapper à la

torture et c'est plutôt autour de ces

questions très cynique que les débats se

sont développées et y compris dans le

domaine de la recherche il ya des

colloques universitaires qui se sont

réunis pour savoir si la torture c'était

efficace ou pas et la question de la

moralité finalement est pas au premier

plan

voilà c'est un peu c'est un peu cynique

mais je joue je suis pas sûr que

l'évolution soit très positive à cet

égard

eh bien merci merci à tous et merci de

votre de votre fidélité

[Applaudissements]

[Musique]