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Les Chants de Maldoror, Chant 1, strophe 2

Chant 1, strophe 2

Chant premier, strophe 2 des Chants de Maldoror

Ceci est un enregistrement LibriVox. Tous nos enregistrements appartiennent au domaine public. Pour vous renseigner à notre sujet ou pour participer, rendez-vous sur librivox.org.

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Les Chants de Maldoror par le Comte de Lautréamont, chant premier, strophe 2

Lecteur, c'est peut-être la haine que tu veux que j'invoque dans le commencement de cet ouvrage ! Qui te dit que tu n'en renifleras pas, baigné dans d'innombrables voluptés, tant que tu voudras, avec tes narines orgueilleuses, larges et maigres, en te renversant de ventre, pareil à un requin, dans l'air beau et noir, comme si tu comprenais l'importance de cet acte et l'importance non moindre de ton appétit légitime, lentement et majestueusement, les rouges émanations ? Je t'assure, elles réjouiront les deux trous informes de ton museau hideux, ô monstre, si toutefois tu t'appliques auparavant à respirer trois mille fois de suite la conscience maudite de l'Éternel ! Tes narines, qui seront démesurément dilatées de contentement ineffable, d'extase immobile, ne demanderont pas quelque chose de meilleur à l'espace, devenu embaumé comme de parfums et d'encens ; car, elles seront rassasiées d'un bonheur complet, comme les anges qui habitent dans la magnificence et la paix des agréables cieux.

Fin de la strophe 2 du premier chant


Chant 1, strophe 2 Song 1, stanza 2

Chant premier, strophe 2 des Chants de Maldoror

Ceci est un enregistrement LibriVox. Tous nos enregistrements appartiennent au domaine public. Pour vous renseigner à notre sujet ou pour participer, rendez-vous sur librivox.org.

Enregistré par Tuo

Les Chants de Maldoror par le Comte de Lautréamont, chant premier, strophe 2

Lecteur, c’est peut-être la haine que tu veux que j’invoque dans le commencement de cet ouvrage ! Reader, perhaps it is hatred that you want me to invoke in the beginning of this work! Qui te dit que tu n’en renifleras pas, baigné dans d’innombrables voluptés, tant que tu voudras, avec tes narines orgueilleuses, larges et maigres, en te renversant de ventre, pareil à un requin, dans l’air beau et noir, comme si tu comprenais l’importance de cet acte et l’importance non moindre de ton appétit légitime, lentement et majestueusement, les rouges émanations ? Je t’assure, elles réjouiront les deux trous informes de ton museau hideux, ô monstre, si toutefois tu t’appliques auparavant à respirer trois mille fois de suite la conscience maudite de l’Éternel ! Tes narines, qui seront démesurément dilatées de contentement ineffable, d’extase immobile, ne demanderont pas quelque chose de meilleur à l’espace, devenu embaumé comme de parfums et d’encens ; car, elles seront rassasiées d’un bonheur complet, comme les anges qui habitent dans la magnificence et la paix des agréables cieux.

Fin de la strophe 2 du premier chant