×

We use cookies to help make LingQ better. By visiting the site, you agree to our cookie policy.


image

Esprit du Curé d'Ars, Catéchisme sur le saint sacrifice de la messe

Catéchisme sur le saint sacrifice de la messe

X. Catéchisme sur le saint sacrifice de la messe.

Toutes les bonnes oeuvres réunies n'équivalent pas au saint sacrifice de la messe, parce qu'elles sont les oeuvres des hommes, et la messe est l'oeuvre de Dieu. Le martyre n'est rien en comparaison: c'est le sacrifice que l'homme fait à Dieu de sa vie; la messe est le sacrifice que Dieu fait à l'homme de son corps et de son sang.

Oh! que le prêtre est quelque chose de grand! S'il se comprenait, il mourrait... Dieu lui obéit: il dit deux mots, et Notre-Seigneur descend du ciel à sa voix et se renferme dans une petite hostie. Dieu arrête ses regards sur l'autel. « C'est là, dit-il, mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toutes mes a complaisances. » Aux mérites de l'offrande de cette victime, il ne peut rien refuser. Si on avait la foi, on verrait Dieu caché dans le prêtre comme une lumière derrière un verre, comme du vin mêlé avec de l'eau.

Après la consécration, quand je tiens dans mes mai très-saint corps de Notre-Seigneur, et quand je suis dans mes heures de découragement, ne me voyant digne que de l'enfer, je me dis: « Ah! si du moins je pouvais l'emmener avec moi! L'enfer serait doux près de lui, il ne m'en coûterait pas d'y rester toute l'éternité à souffrir, si nous y étions a ensemble... Mais alors il n'y aurait plus d'enfer; les flammes de l'amour éteindraient celles de la justice. »

Que c'est beau! Après la consécration, le bon Dieu est là comme dans le ciel!... Si l'homme connnaissait bien ce mystère, il mourrait d'amour. Dieu nous ménage à cause de notre faiblesse.

Un prêtre, après la consécration, doutait un peu que ses quelques paroles eussent pu faire descendre Notre-Seigneur sur l'autel; au même instant, il vit l'hostie toute rouge et le corporal teint de sang.

Si l'on nous disait: « A telle heure, on doit ressusciter un mort, » nous courrions bien vite pour le voir. Mais la consécration qui change le pain et le vin au corps et au sang d'un Dieu, n'est-ce pas un bien plus grand miracle que de ressusciter un mort? Il faudrait toujours employer au moins un quart d'heure pour se préparer à bien entendre la messe. Il faudrait s'anéantir devant le bon Dieu, à l'exemple de son profond anéantissement dans le sacrement de l'Eucharistie, faire son examen de conscience; car, pour bien assister à la messe, il faut être en état de grâce.

Si l'on connaissait le prix du saint sacrifice de la messe, ou plutôt si l'on avait la foi, on aurait bien plus de zèle pour y assister.

Mes enfants, vous vous rappelez l'histoire que je vous ai déjà racontée de ce saint prêtre qui priait pour son ami; apparemment Dieu lui avait fait connaître qu'il était en purgatoire; il lui vint en pensée qu'il ne pouvait rien faire de mieux que d'offrir le saint sacrifice de la messe pour son âme. Quand il fut au moment de la consécration, il prit l'hostie entre ses doigts et dit: « Père saint et éternel, faisons un échange. Vous tenez l'âme de mon ami qui est en purgatoire, et moi je tiens le corps de votre Fils qui est entre mes mains : eh bien! délivrez mon ami, et je vous offre votre Fils avec tous les mérites de sa mort et passion. » En effet, au moment de l'élévation, il vit l'âme de son ami, toute rayonnante de gloire, qui montait au ciel.

Eh bien! mes enfants, quand nous voulons obtenir quelque chose du bon Dieu, faisons de même. Après la sainte communion, offrons-lui son Fils bien-aimé avec tous les mérites de sa mort et de sa passion; il ne pourra rien nous refuser.


Catéchisme sur le saint sacrifice de la messe

**X. Catéchisme sur le saint sacrifice de la messe. **

Toutes les bonnes oeuvres réunies n'équivalent pas au saint sacrifice de la messe, parce qu'elles sont les oeuvres des hommes, et la messe est l'oeuvre de Dieu. Le martyre n'est rien en comparaison: c'est le sacrifice que l'homme fait à Dieu de sa vie; la messe est le sacrifice que Dieu fait à l'homme de son corps et de son sang.

Oh! que le prêtre est quelque chose de grand! S'il se comprenait, il mourrait... Dieu lui obéit: il dit deux mots, et Notre-Seigneur descend du ciel à sa voix et se renferme dans une petite hostie. Dieu arrête ses regards sur l'autel. « C'est là, dit-il, mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toutes mes a complaisances. » Aux mérites de l'offrande de cette victime, il ne peut rien refuser. Si on avait la foi, on verrait Dieu caché dans le prêtre comme une lumière derrière un verre, comme du vin mêlé avec de l'eau.

Après la consécration, quand je tiens dans mes mai très-saint corps de Notre-Seigneur, et quand je suis dans mes heures de découragement, ne me voyant digne que de l'enfer, je me dis: « Ah! si du moins je pouvais l'emmener avec moi! L'enfer serait doux près de __lui__, il ne m'en coûterait pas d'y rester toute l'éternité à souffrir, si nous y étions a ensemble... Mais alors il n'y aurait plus d'enfer; les flammes de l'amour éteindraient celles de la justice. »

Que c'est beau! Après la consécration, le bon Dieu est là comme dans le ciel!... Si l'homme connnaissait bien ce mystère, il mourrait d'amour. Dieu nous ménage à cause de notre faiblesse.

Un prêtre, après la consécration, doutait un peu que ses quelques paroles eussent pu faire descendre Notre-Seigneur sur l'autel; au même instant, il vit l'hostie toute rouge et le corporal teint de sang.

Si l'on nous disait: « A telle heure, on doit ressusciter un mort, » nous courrions bien vite pour le voir. Mais la consécration qui change le pain et le vin au corps et au sang d'un Dieu, n'est-ce pas un bien plus grand miracle que de ressusciter un mort? Il faudrait toujours employer au moins un quart d'heure pour se préparer à bien entendre la messe. Il faudrait s'anéantir devant le bon Dieu, à l'exemple de son profond anéantissement dans le sacrement de l'Eucharistie, faire son examen de conscience; car, pour bien assister à la messe, il faut être en état de grâce.

Si l'on connaissait le prix du saint sacrifice de la messe, ou plutôt si l'on avait la foi, on aurait bien plus de zèle pour y assister.

Mes enfants, vous vous rappelez l'histoire que je vous ai déjà racontée de ce saint prêtre qui priait pour son ami; apparemment Dieu lui avait fait connaître qu'il était en purgatoire; il lui vint en pensée qu'il ne pouvait rien faire de mieux que d'offrir le saint sacrifice de la messe pour son âme. Quand il fut au moment de la consécration, il prit l'hostie entre ses doigts et dit: « Père saint et éternel, faisons un échange. Vous tenez l'âme de mon ami qui est en purgatoire, et moi je tiens le corps de votre Fils qui est entre mes mains : eh bien! délivrez mon ami, et je vous offre votre Fils avec tous les mérites de sa mort et passion. » En effet, au moment de l'élévation, il vit l'âme de son ami, toute rayonnante de gloire, qui montait au ciel.

Eh bien! mes enfants, quand nous voulons obtenir quelque chose du bon Dieu, faisons de même. Après la sainte communion, offrons-lui son Fils bien-aimé avec tous les mérites de sa mort et de sa passion; il ne pourra rien nous refuser.